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Pour la rare d’occasion, l’actuel président de la République démocratique du Congo a enfin accordé une interview à deux médias congolais dans laquelle il aborde sa relation avec Vital KAMERHE, son ancien allié de taille, écarté de la scène politique par un dossier de détournement des deniers publics dans le cadre des 100 premiers jours du régime en place
C’est en marge de son séjour en ville de Goma à l’Est de la République Démocratique du Congo, où il a été instauré un régime spécial d’État de siège sécuritaire suite à la résurgence des groupes armés, spécifiquement le djihad de l’Alliance des Forces Démocratiques alliées ADF-MTM que le premier citoyen de la RDC a brisé son silence au sujet d’un certain nombre de questions.
S’agissant de celle qui concerne son partenaire avec lequel il a acquis le pouvoir en décembre 2018, condamné en première instance par le tribunal de Grande instance de Kinshasa-Gombe pour 20 ans de travaux forcés puis réduits à 13 ans en appel dans l’affaire « détournement des deniers publics » Félix TSHISEKEDI justifie avec un peu de regret : ne pas vouloir au départ interférer dans une affaire de justice en faveur de son frère Vital KAMERHE :
« Vital KAMERHE est mon frère, je suis désolé de ce qui lui est arrivé, je continue à croire que vital est quelqu’un de sérieux, de correct, mais en plus quelqu’un dont la république a besoin ; grâce à son expérience, je suis convaincu qu’il jouera encore un nouveau rôle dans ce pays. »
Cette réponse du Président Félix TSHISEKEDI reste l’une de plus commentée dans l’arène politique congolaise surtout dans la presse tant nationale qu’internationale.
La véritable question que se pose par exemple Matthieu BATUMIKE, Coordonnateur interfédéral du parti le Républicain de l’ancien premier ministre Léon KENGO WA DONDO dans les provinces de l’Est c’est de savoir « pourquoi le Président de la RDC estime à ce jour que Vital KAMERHE est un homme sérieux mais admet qu’il aurait tout de même détourné des sommes colossales dans le dossier de ses 100 premiers jours du pouvoir en place » pour lui ce n’est qu’une mascarade.
De l’autre côté autant de questions se posent au sujet d’un scénario plausible de faire revenir Vital KAMERHE en tant qu’individu dans les calculs politiques pour les prochains scrutins comme partenaire privilégié et « intelligent, faiseur des présidents de la République en RDC » se questionne un analyste anonyme qui n’y voit que de l’ironie.
Selon les prescrits de l’accord de Nairobi signé en 2017 entre Vital KAMERHE et Félix TSHEKEDI créant la plateforme Cap pour le Changement CACH, les deux partenaires se succéderaient respectivement à la primature et la présidence de la RDC vice versa, quoique le reste des termes de cet accord sont jusque-là restés occultés aux yeux de la population.
Cet accord n’a plus force de loi au même titre que celui qui liait le CACH au Front Commun pour le Congo FCC de Joseph KABILA depuis décembre 2020, elle a cédé place à l’actuelle plateforme au pouvoir : l’Union sacrée dont le président TSHISEKEDI n’a pas jusque-là clarifié ouvertement ses fins électoralistes.
Alors que l’actuel chef de l’État congolais a manifesté sa volonté de briguer impérativement un deuxième mandat aux prochains scrutins de 2023 au regard de ses projets pour le pays ; les calculs sont compliqués pour Vital KAMERHE, son partenaire qui doit encore purger sa peine, et par ricochet rater les prochaines échéances électorales selon la constitution de la RDC et au vu de son casier judiciaire qui sera encore chargé en 2023.
Son parti Union pour la Nation Congolaise UNC, par le biais de son secrétaire Général Billy KAMBALE réaffirme soutenir son président National à ces élections ; cependant enfin l’on ne sait pas encore par quelle magie vitale KAMERHE sera hors prison ou aura un casier judiciaire blanc comme la neige.