frnlen

RDC : 3 freins à la tenue des prochaines élections de 2023

RDC : 3 freins à la tenue des prochaines élections de 2023

RDC : 3 freins à la tenue des prochaines élections de 2023

/ POLITIQUE / Saturday, 25 September 2021 22:56
source photo: congo virtuel
Par Gloire MALTHUS

A moins de 800 jours de la tenue des scrutins présidentiels, législatives, provinciales, municipales et locales en République Démocratique du Congo, la réponse à la question s’enfonce davantage dans le flou. De nos jours l’écart entre volonté et réalisme s’avère considérable au sujet de ce rendez-vous populaire

La République Démocratique du Congo avance à pas de géant vers sa quatrième expérience électorale depuis maintenant deux décennies, après celle de 2006, celle de 2011 enfin la dernière en date de 2018. Cependant, quelques signes avant-coureurs marquent les esprits de plus d’un Congolais dans ce cheminement douteux.

Ne risque-t-on pas d’aller de contestation en contestations dans ce processus ? Voici trois signes parmi une panoplie pour le tester :

1.      La Désignation du futur Président de la commission électorale, CENI

Contrairement aux expériences passées, cette année la Présidence de la CENI divise davantage les acteurs majeurs qu’elle en a réuni par le passé. 

En effet, on observe qu’au-delà même de la volonté politique de « dépolitiser la CENI », par la mise sur pied d’une commission électorale indépendante composée de 13 membres en lieu et place de 7, un suspense demeure sur un seul poste : la présidence. De fait, les Pasteurs réunis de 8 confessions sont désormais divisés en deux blocs de 6 contre deux : le choix des Églises catholique et Églises du Christ au Congo, voilà ce qui bloque toute la machine électorale pendant plusieurs mois.

Il s’en suit donc qu’il ne peut avoir d’élections sans la commission électorale indépendante. 

La question qui se pose, si les autres CENI avaient été inféodés au régime d’alors, l’actuelle centrale électorale jouera-t-elle pleinement son rôle sachant bien que les acteurs qui la composent ne semblent d’accord presque sur rien ?

2.     Les moyens à allouer au processus

Les élections présidentielles couplées aux législatives nationales, provinciales, municipales et locales coûteraient plus d’un milliard de dollars américains selon des estimations des experts en matière électorale en République Démocratique du Congo.

Ces estimations de 2018 ont fait couler encre et salive, constituant l’une des causes majeures du glissement du régime en place à l’époque.

Selon les dispositions légales, le gouvernement, à travers ses services techniques devrait repartir ce budget sur une prévision de 5 ans, où chaque année il y aurait des réserves pour le processus électoral.

3.     L’outil : la machine à voter

La question des bulletins de vote a été l’une des plus contestées en RDC. En 2018, la centrale électorale a introduit une autre nouveauté aux élections au pays : la machine à voter.

Introduit dans le système des scrutins quelques jours avant le vote, cet outil avait fait l’objet de nombreux débats notamment concernant sa fiabilité, sa facilité d’être manipulé par le citoyen même le moins instruit en matière de nouvelles technologies et surtout concernant la fraude ; malgré tout, notons que les résultats des élections ont été contestés comme toujours par les perdants qui réclament jusqu’aujourd’hui la vérité des urnes.

De nos jours, après que des dépôts des machines à voter ont été victimes d’incendies dans certaines provinces, par exemple à Kinshasa la capitale du pays, quelques heures avant le vote du 23 décembre 2018, le nombre de machines encore disponibles dans les dépôts de la CENI est un mystère au citoyen congolais.

Il convient également de signaler que des trois expériences des urnes que connaît la République Démocratique du Congo, la tenue d’un recensement général des citoyens a été mise sur le programme du processus électoral et fait l’objet d’un autre conflit interminable sur le délai de la tenue des élections et des reports observés en conséquence.

Please publish modules in offcanvas position.