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Elections : la RDC prête à l’exercice en 2023 sans recenser sa population

Elections : la RDC prête à l’exercice en 2023 sans recenser sa population

Elections : la RDC prête à l’exercice en 2023 sans recenser sa population

/ POLITIQUE / Monday, 21 February 2022 11:43

source photo: congovirtuel

Par Gloire MALTHUS 

La RDC est prête à l’exercice en 2023 sans recenser sa population. C’est la lecture que l’on peut faire de la dernière position du Premier Ministre RD congolais, Jean-Michel SAMA LUKONDE au 15 février 2022. Quelques mois avant les scrutins de 2023, les autorités politiques dans ce pays d’Afrique centrale se prononcent davantage au sujet du recensement général de la population, ou alors la révision du fichier électoral comme condition de la tenue des prochaines élections.

 

En effet, l’échéance avance à grands pas et Kinshasa ne joue apparemment qu’à la prudence, étant donné que cette question avait fait, aux derniers scrutins  de 2015 un bain de sang, lorsque le régime KABILA avait conditionné la tenue des élections qui devraient avoir lieu en 2016 par un recensement général de la population. Dans l’hypothèse où ce recensement devrait avoir lieu, deux ans devraient prolonger, illégitimement, le mandat du président d’alors.

Cette position, loin d’enchanter la rue RD Congolaise, a occasionné la mort des dizaines des citoyens tant dans la capitale qu’en province.

« La carte d’électeur » c’est le document que le chef du gouvernement congolais évoque comme pièce pour prendre part aux prochains scrutins. Sachant très bien que tout compte fait, c’est une pièce que les citoyens de la République Démocratique du Congo ont obtenue aux dernières élections par le simple fait de l’actualisation du fichier électoral. D’aucuns appellent à une prudence dans cette terminologie, qui peut parfois, dans un contexte congolais plein d’équivoques, tourner à une autre réalité.

Sans exclure que le recensement général ait lieu indépendamment du processus électoral, Jean-Michel SAMA a préféré jouer à la prudence. Pour lui, « dans le cadre du processus électoral de 2023, c’est la carte d’électeur qui sera d’usage aux urnes »

Selon plus d’un expert en matières électorales en République Démocratique du Congo, il faut tout au plus deux ans pour procéder à un recensement général de la population sur l’ensemble du territoire national.

Certains acteurs de la société civile, à l’instar de Thomas d’Aquin MUITI, Vice-président des forces vives de la RDC, estiment que le temps n’est plus favorable à l’organisation d’un recensement général de la population au risque de tomber dans l’erreur du régime KABILA que la classe politique congolaise avait appelé en 2015 « Glissement »

« La lenteur dans la mutualisation des opérations d’identification de la population, de recensement de la population et de l’habitat ainsi que de l’enrôlement des électeurs est de nature à retarder le processus électoral déjà soumis aux contraintes de délai constitutionnel » a reconnu le Premier ministre LUKONDE dans un discours prononcé devant les parlementaires en RDC et relayé par les médias nationaux.

 

Certes, le seul moyen pour arriver à une deuxième passation civilisée du pouvoir en République Démocratique du Congo, après celle de 2019 controversée, en ce qui concerne la réactualisation du fichier électoral, reste l’enrôlement des Congolais disposant de la plénitude de leurs droits politiques et civiques. La constitution et la loi électorale dans ce pays limite à 18 ans l’âge de la majorité.

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