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Coups d’état en Afrique : un cercle vicieux

Coups d’état en Afrique : un cercle vicieux

Coups d’état en Afrique : un cercle vicieux

/ POLITIQUE / Tuesday, 04 October 2022 10:02

source photo: JSL

Un énième coup d’état vient d’être perpétré au Burkina Faso qui est en train de se placer en pole position dans le classement des pays africains qui enregistrent le plus grand nombre de changements anticonstitutionnels.

 

En effet, au « pays des hommes intègres » (nom repris par le Burkina Faso à l’arrivée du capitaine Thomas Sankara au pouvoir, en 1987), le capitaine Ibrahima Traoré a décidé de renverser, manu militari, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba. Neuf mois après que ce dernier ait décidé de chasser Marc-Roch Kaboré, président démocratiquement élu ! Le Burkina Faso qui, comme le Mali, la Guinée Conakry et le Tchad où le souci des populations est d’abord « comment faire face au péril terroriste) est devenu le théâtre d’une lutte sans merci entre officiers de l’armée qui ont goûté au pouvoir et ne sont plus prêts à le lâcher alors que leur mission est d’être au front pour défendre l’intégrité territoriale contre des groupes djihadistes venus d’ailleurs.

Les coups d’état en Afrique, contre lesquels la communauté internationale fait preuve d’impuissance, en se soumettant le plus souvent au fait accompli, et en se pliant à la volonté de putschistes qui fixent leur propre agenda (transition) sont un Mal qu’il faut éradiquer, quitte à mettre sur place une « force conjointe » africaine destinée à déloger tout celui qui s’empare du pouvoir en usant de la force. C’est une exigence démocratique qui passe avant l’aide publique au développement (APD) car elle conditionne  l’efficience de celle-ci.

L’instabilité chronique ne favorise pas le progrès. Les putschs qui ramènent les processus démocratiques en Afrique à la case départ ne doivent plus être accepté comme un fait accompli. Ils sont un hymne au désordre  contre lequel l’Ordre mondial ne doit pas être, seulement, une prise de résolution non contraignante. Ce que les Américains ont fait, au Panama, il y a quelques décennies, pour « déposer » un général trafiquant de drogue (Noriega) doit être transposé par l’Afrique, soutenue par la communauté internationale tout entière, pour mettre fin à ce cercle vicieux, cette noria du désespoir, que créent les coups d’état en Afrique.

 

Sneiba Mohamed

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