image: Thérèse Tricot et Léonard Bosschaert 

Par  Léonard Bosschaert 

Nous sommes une cinquantaine à avoir fait ce choix, celui de soutenir les Petites et Moyennes Entreprises (PME) actives, dans tous domaines confondus. Nous avons constitué une organisation, Ex-Change-Expertise (ECE) qui propose un soutien à toutes les entreprises situées en Afrique, principalement dans les pays francophones. Ces PME sont invitées à introduire une demande d’expertise ou de consultance (formulaire en ligne https://www.ex-change-expertise.be/introduire_fr.html). 

Le travail de l’expert est généralement gratuit pour le demandeur (le chef d’entreprise) et son voyage est payé par l’organisation ECE. En contrepartie, le demandeur s’engage à véhiculer l’expert, à le nourrir et à le loger durant sa mission d’une quinzaine de jours en moyenne. 

Le chef d’entreprise peut, par exemple, se faire aider pour améliorer un processus industriel, pour examiner l’organisation du travail dans son entreprise, pour former son personnel à une nouvelle machine industrielle ou encore pour améliorer un processus de transformation qui fera moins de déchets ou qui consommera moins d’énergie fossile. Il peut également se faire aider pour la demande d’expertise par le représentant local d’ECE, chargé de faire le lien entre le demandeur et l’ECE. Le but est donc de permettre aux PME d’être plus efficaces, plus rentables, plus respectueuses de l’environnement et d’engager du personnel. 

Nous sommes convaincus que cela entraînera de l’embauche et donc un progrès social. C’est une étape essentielle pour le développement et pour le maintien des populations dans les régions où elles sont établies, en évitant la migration vers les villes, mais aussi vers d’autres pays. 

Mais qui sommes-nous ? Pour la plupart d’entre nous, nous sommes des retraités ayant une formation supérieure et surtout des expériences de carrières très diverses. Parmi nous, il y a aussi quelques jeunes qui consacrent une partie de leurs vacances à réaliser une mission. Pour la plupart, c’est une ouverture sur le monde et un moyen de se rendre compte de nos privilèges au quotidien. Nous avons tous longuement travaillé pour pouvoir nous permettre d’intervenir gratuitement, après avoir préparé nos missions pendant plusieurs semaines ou plusieurs mois dans certains cas. 

Qui finance cette action dont le budget annuel est de 100.000 d’euros ? Plusieurs grandes entreprises, des fondations, des legs en duo et récemment Enabel, la Coopération officielle belge. Parmi nous, certains sont actifs pour trouver des donateurs.  

Évidemment, le soutien d’une trentaine de missions par an ne changera pas la situation. Cependant, ECE existe depuis 15 ans et a maintenant plus de 500 missions à son actif. ECE a plusieurs organisations sœurs en Belgique et dans d’autres pays européens. 

Tout cela ne va pas arrêter tous les migrants, mais certains d’entre eux. Notre initiative est aussi un ferment pour d’autres dans le but d’équilibrer notre monde et notre planète.  

C’est notre façon de soutenir le progrès social en Afrique et de réduire la migration économique.