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RDC : Après l’éruption du Volcan NYIRAGONGO, faut-il songer au bilan ?

RDC : Après l’éruption du Volcan NYIRAGONGO, faut-il songer au bilan ?

RDC : Après l’éruption du Volcan NYIRAGONGO, faut-il songer au bilan ?

/ SOCIETE / Wednesday, 23 June 2021 21:20
Par Gloire MALTHUS

Quelques semaines après la coulée de lave, l’impact de la dernière éruption du volcan NYIRAGONGO, l’un des plus actifs de la chaine des Virunga dans la région aux Grands-Lacs africains, est de plus en plus visible sur le quotidien du Congolais du citoyen de la sous-région qui a vécu de très près l’éruption du 22 mai 2021.

Des analyses fusent de partout au sujet de cette coulée de lave qui a surpris des milliers de citoyens de la sous-région, politiques, acteurs sociaux et humanitaires donnent leur point de vue. Que retenir enfin de toutes ces analyses ? Quel bilan ?


Sur le plan humain

Au moins une trentaine de civils sont morts de façon directe dans des circonstances diverses pendant la période de la crise liée au volcan, renseigne le bilan livré par les sources de la société civile dans la Province du Nord-Kivu.

Pour Placide NZILAMBA, team leader du groupe thématique bonne gouvernance au sein de cette structure citoyenne, ces dégâts auraient été évités si le gouvernement de la République démocratique du Congo était efficace dans sa communication :

« Nous avons assisté à une communication parallèle entre le Gouvernement central et provincial… chacun ne voyait qu’un positionnement à des fins électoralistes » soulève l’un des points focaux de l’ONG Cercle de D’Étude pour les Droits de l’Homme, la Paix et l’Environnement, CIDHOPE qui a son siège dans la Province congolaise du Nord-Kivu.

Cette inefficacité se justifierait également par le fait que l’entité traverse une situation d’état de siège militaire où le Gouverneur moins expérimenté ne comprend rien du plan d’urgence élaboré par ses prédécesseurs en connivence avec la Protection Civile soulève un journaliste.

Les sources officielles confirment ces chiffres et précisent que ces personnes seraient mortes les unes tentant de traverser la lave en dépit du gaz mortel, d’autres surprises de diverses manières, d’autres encore seraient mortes à la suite d’un accident sur le chemin de fuite précise de sources de la Protection Civile.

Le trop-plein de gaz méthane dans le lac Kivu, spécifiquement dans le golf de KABUNO, à une trentaine de kilomètres à l’Ouest de Goma, est un danger permanent pour les riverains. Ce lac méromictique pourrait exploser au contact du volcan et répandre le CO2 très nocif, alerte un autre scientifique.

Au moins 40 mille ménages se sont déplacés de la ville de Goma pour se cantonner dans les villes et agglomérations voisines de la Ville de Goma, et du territoire de NYIRAGONGO.

Certains d’entre eux ont directement été touchés, d’autres viennent de dix sur 18 quartiers de la ville de Goma sur ordre du gouvernement local qui leur a demandé d’évacuer les lieux craignant des représailles du mouvement sismique.

Dans les camps de cantonnement, plusieurs organisations humanitaires dénoncent l’insuffisance de l’aide humanitaire dont auraient été bénéficiaires les sinistrés.

La Croix Rouge et la Presse locale renseignent que des milliers d’enfants ont été séparés de leurs parents pendant la fuite du sinistre. Nombre d’entre-deux n’ont pas encore été retrouvés.


Sur le plan matériel

Des centaines des maisons et des champs ont été ravagées par la lave qui descendait sur la ville à une vitesse de 5 kilomètres à l’heure.

En tout, six villages ont été rayés sur la carte du Territoire de NYIRAGONGO, l’une des six entités administratives de la Province du Nord-Kivu à l’Est de la RDC.

De façon indirecte, l’observatoire volcanologique de Goma OVG renseigne un mouvement sismique qui continue d’être une menace permanente dans les villes de Goma, Gisenyi, Bujumbura et Bukavu pour ne citer qu’elles.

La structure qui se base dans le domaine des recherches sur l’activité des volcans de la chaine de Virunga a noté une moyenne de tremblements de terre des magnitudes comprises entre 3 et 5, 5 sur l’échelle de Richter, une mesure inférieure à celle enregistrée en 2002 qui avoisinait la magnitude de 8 sur l’échelle de Richter.

La sous-région demeure également sous une menace permanente des fissures observées dans les maisons, et autres infrastructures publiques presque partout dans la sous-région.

Par exemple, un tremblement de magnitude 5,5 sur l’échelle de Richter observé dans le lac Tanganyika a causé la semaine du 11 juin 2021 d’énormes dégâts humains et matériels dans la ville de KAMITUGA en Province du Sud-Kivu et celle de Bujumbura, la capitale du Burundi causant d’énormes dégâts humains et matériels.


Sur le plan scientifique

Le service technique de l’observatoire volcanologique de Goma OVG est jusqu’ici remis en cause par de nombreux habitants de Goma et de la sous-région. C’est le cas du député Jean-Baptiste MUHINDO KASEKWA, opposant au régime en place.

« Le Nyiragongo est entré en éruption sans avoir envoyé de signe précurseur » a déclaré le Directeur Scientifique de ce service d’appui au Gouvernement congolais KASEREKA MAHINDA

A ce sujet, les députés de la région se sont énervés jusqu’à interpeller le ministre des Recherches scientifique sur la non-surveillance notoire depuis près de six mois du volcan qui est entré en éruption

Selon KASEKWA qui s’appuie sur des informations extérieures, le problème serait plutôt l’absence de prise en charge de l’OVG par le gouvernement de Kinshasa. La structure fonctionne avec près de 80% des moyens venant de l’aide extérieure, le gouvernement n’a prévu que 0,29% du budget pour les recherches ; le budget maigre est atteint à 60% regrette le député KASEKWA face à un dépassement budgétaire de plus de 1000% au sein des institutions politiques en RDC.


Sur le plan socio-économique

Pendant près d’une semaine, Goma la capitale touristique de la RDC et principal débouché pour les autres villes de la sous-région a été coupée de ses principales sources d’approvisionnement dans la partie nord de la Province du Nord-Kivu

La spéculation du prix des denrée alimentaires et autres produits des première nécessité s’est installée, une crise économique de surcroit ; des villes comme Bukavu en province voisine du Sud-Kivu qui dépendent de Goma pour avoir ces produits en souffrent, même chose pour Gisenyi qui exporte d’autres produits vivriers et de première nécessité au travers d’au moins 7 mille petits commerçants transfrontaliers qui traversent la petite barrière entre Goma et la ville de Gisenyi, chef-lieu de l’Ouest au Rwanda voisin en aller comme en retour selon les Associations de Petits Commerçants Transfrontaliers entre ces deux villes (ACT)

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