L’éducation est le moyen par lequel il est possible d’inculquer des comportements, des savoirs (Savoir-faire, savoir-être) à un individu , surtout à l’enfant. L’éducation se réalise en fonction des besoins des États. Au demeurant, il s’agissait de former des commis et des interprètes : savoir lire et calculer était les buts visés .Dans le temps , les systèmes éducatifs se sont succédé . Leurs évaluations ont révélé beaucoup d’échecs. Dans la décennie passée, les pays avaient élaboré le plan décennal de l’éducation et de la formation pour permettre aux pays africains de résoudre les maux ( faibles accès, relèvement des taux d’échecs aux différents examens , les faibles d’achèvement du cycle fondamental au cycle secondaire) de leur éducation . Ces plans visaient pour l’essentiel l’accès, la qualité et la gestion. A terme , l’évaluation des plans décennaux de l’éducation et de la formation des États ont révélé une seule satisfaction : les taux d’accès à l’élémentaire ont connu des bons incommensurables. De - 60% en 2000 le vieux continent a assuré la scolarisation de près de 75 % en 2017 selon l’UNESCO . Il est vrai que ces chiffres présentent des disparités : en Afrique du Nord les taux ont excédé les 90 % en 2017. C’est le cas de beaucoup de pays de la sous-région ouest–africaine . La qualité et la gestion n’ont pas connu les mêmes résultats . A cela s’ajoutent d’autres problèmes : gestion des carrières, manques d’enseignants , grèves récurrentes dans tous les échelons de l’éducation( primaire et collège , lycée , enseignement supérieur), retard de paiements des indemnités afférentes aux examens , les sujétions ) , .Dans le plan initial ,intitulé « plan décennal de l’éducation et de la formation » , l’accès a été une réussite : 90 % des enfants africains scolarisables se sont inscrits au CI ( cours d’initiation ).
Vu les importants efforts fournis par les États et les marges observées , les États dans leur large majorité ont jugé nécessaire de repenser l’éducation en optant pour le PAQUET( programme d’amélioration de la qualité, de l’équité et de la transparence ). Ce programme viserait à vaincre les défis de l’éducation : qualité , gestion , équité et transparence plus précisément la recherche de la qualité , la gouvernance , le financement et la décentralisation depuis 2012. Le paquet est un programme calé sur la période 2012 – 2025.
Le monde est devenu un village planétaire dans lequel les systèmes éducatifs sont internationalisés alors que les continents n’ont pas les mêmes ressources à injecter dans l’éducation. Tous les pays africains mettent en œuvre une réforme appelée curriculum de l’éducation de base dont les origines remontent à 1996. Les documents produits alors n’ont pas été exploités . Avec le manque criard de moyens financiers, le curriculum n’a pu être mis en œuvre qu’à partir de 2007 selon les spécificités de chaque pays . La généralisation a été effective en 2013 .
Pourquoi les problèmes d’éducation restent-ils présents en 2021 ?
Que faut –il à l’Afrique pour avoir un système éducatif de qualité qui répond aux aspirations de ses peuples ?
La principale cause demeure le financement de l’éducation. Les apports des partenaires locaux en termes financiers ne sont pas suffisants et n’interviennent que dans des zones où les besoins d’éducation sont faibles. Le mal de tous les gouvernants n’est pas l’absence de politique sectorielle. C’est le monde, l’Europe qui finance l’éducation en Afrique. Les budgets nationaux ne peuvent pas soutenir les politiques d’éducation.
Ajouté à cela, la qualité des hommes et des femmes responsables de commissions éducation à la base . Dans la plupart des cas, ces structures ne sont pas officialisées comme il faut .Elles devront diagnostiquer les maux de l’éducation à la base et proposer des solutions. La gestion de l’éducation est un véritable défi à relever au niveau local.
Pour avoir un système éducatif de qualité, l’’Afrique doit sacrifier certains secteurs au profit de l’éducation. Les priorités doivent être revues. Une nation bien formée peut s’occuper de son développement économique et social intégral.
Il s’agira donc de renforcer la décentralisation de l’éducation tout en développant le partenariat avec les accompagnements des pays.
Les collectivités territoriales doivent se doter de plans quinquennaux qui vont consister à éliminer les abris . La décentralisation technique doit s’accompagner de la décentralisation financière. .
A côté de ces solutions, il y a :
--- : une gestion rigoureuse des carrières
- Revaloriser la fonction des chefs d’établissement (directeurs, principaux et proviseurs)
- Nommer des techniciens de l’éducation à la base pour prendre convenablement en charge les questions éducatives
La problématique de l’éducation en Afrique se pose véritablement avec acuité aux gouvernements africains malgré les colloques et les séminaires . L’Afrique fait du sur place . Un citoyen peut avoir tous les diplômes du monde mais n’est pas qualifié pour exercer un métier lui permettant de s’insérer harmonieusement dans la société. C’est le but même de l’éducation.