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Par Jean Paul HABIMANA
La Côte d'Ivoire, un pays qui a misé, très tôt, sur la diplomatie culturelle, devrait envoyer un fort contingent d’artistes à la prochaine édition du FIBA (Festival International Belgique-Afrique). Avec un président ancien haut cadre des institutions de Bretton Woods, qui a réussi l’émergence économique, et cherche, par tous les moyens, à rassembler, pour éviter les travers de la crise politique de 2010 ayant entrainé la la Côte d’Ivoire dans des troubles armées, le pays veut aussi être une citadelle de la culture non seulement au plan africain mais international. Pour cela, le président Ouattara a été bien inspiré de confier le développement du secteur de la culture à Mme Françoise Le Guennou-Remarck, actuelle ministre de la Culture et de la Francophonie. Aux commandes, depuis le 20 avril 2022, de ce secteur d’importance dans un pays où les artistes ont souvent brillé à l’internationale, Mme Françoise Le Guennou-Remarck est une femme qui a initié et mis en œuvre plusieurs chantiers dans le domaine.
Issue du secteur privé et femme politique ivoirienne, elle cumule plus de 25 années en direction dans les secteurs de la distribution, des médias pour le compte de groupes à l’international, particulièrement en Afrique. Elle a contribué à la création de CANAL+ Côte d’Ivoire avant de diriger l'entreprise.
A la tête du ministère de la Culture et de la Francophonie, on peut dire que ses efforts ont porté leurs fruits. Elle a surtout le flair pour porter la diplomatie culturelle ivoirienne dans tous les fora où le pays d'Houphouët est en mesure de faire parler le talent de ses artistes.
C’est le cas, notamment, pour son acceptation de parrainage institutionnel du FIBA (Festival International Belgique Afrique) qui constitue, de par son offre culturelle de grande qualité et de plate-forme d’échanges entre l’Europe (la Belgique en particulier) et l’Afrique, une belle opportunité d’expression de l’art et de la culture dans leurs diversités.
Un grand nombre d’artistes ivoiriens se sont inscrits à cet événement et sont déjà entrés dans la procédure de visa. L’absl Œil d’Humanité, organisatrice du FIBA, espère une grande affluence pour une participation de qualité à cet événement qui, outre son axe majeur de la diplomatie culturelle, s’intéresse également à d’autres volets comme l’économie et l’action humanitaire.
La participation ivoirienne au FIBA sera marquée par une importante délégation qui sera conduite par Maman Ouattara, Présidente de l’association des femmes ivoiriennes de Grigny à Paris. Consciente que l’organisation d’un événement d’une telle importance demande la mobilisation de moyens financiers et logistiques conséquents, Maman Ouattara que l’absl Œil d’Humanité a choisi pour être la Marraine du FIBA, est déjà à l’œuvre pour collecter des fonds pour cette bonne cause portée par l’absl Œil d’Humanité. Celle-ci ne veut pas que le FIBA soit confiné, uniquement, à son volet culturel, certes important, mais cherche aussi à promouvoir les échanges économiques entre opérateurs belges et africains, ivoiriens, rwandais et burundais, notamment, et aura à cœur de venir en aide aux enfants africains gravement malades ou en difficultés de scolarité.
En effet, parmi les objectifs charitables que l’absl compte mettre en œuvre à travers l’organisation du FIBA, il faut retenir cette volonté de venir en aide, par le biais des fonds qui seront collectés, à des enfants malades et à d’autres qui éprouvent des difficultés pour leur scolarité. Il faut cependant que la mobilisation soit forte pour atteindre un tel objectif. Pour cette œuvre de charité, l’asbl en appelle à toutes les personnes de bonne volonté, aux mécènes et philanthropes d’Afrique et de Belgique, à s’investir dans cette noble action humanitaire. Le Comité d’organisation va ouvrir un compte spécial destiné à recevoir toutes les contributions pour soutenir cette action afin de sauver des vies humaines, particulièrement les enfants du Rwanda, du Burundi et de la Côte d' Ivoire. Le programme prévoit l’engagement de médecins spécialistes pour soigner ces enfants et consacrer une partie à l’éducation d’enfants issus de milieux pauvres dans les trois pays ciblés par les organisateurs du FIBA, à savoir la Côte d’Ivoire, le Rwanda et le Burundi.
Les artistes de ces trois pays et ceux de Belgique, le pays d’accueil, auront donc un rôle de grande importance à jouer en s’inscrivant massivement au FIBA et en venant l’animer pour le consacrer, encore plus, comme l’évènement à ne pas manquer dans les échanges culturels, économiques et humanitaires entre la Belgique et l’Afrique. Le programme riche et varié concocté par les organisateurs du FIBA devrait rencontrer la satisfaction de tous les participants, tant Africains que Belges : Défilé de mode, choix de Miss diaspora, conférences sur la diplomatie culturelle, débat entre des artistes belges et africaines dans le cadre de partenariats culturels, échanges entre entreprises culturelles, allocutions des différents participants, etc.
Il reste à souligner, enfin, que le soutien de parties prenantes au FIBA, en Belgique même, comme la commune d’Ixelles où il devrait se dérouler, et de certains élus et acteurs de la culture belges, est tout aussi important pour le succès attendu de la manifestation qui œuvre à la promotion des partenariats nord-sud suivant le modèle gagnant