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Les élections en crise sécuritaire : le Burkina Faso aura-t-il le droit de vote ? 

Les élections en crise sécuritaire : le Burkina Faso aura-t-il le droit de vote ? 

Les élections en crise sécuritaire : le Burkina Faso aura-t-il le droit de vote ? 

/ POLITIQUE / Sunday, 22 November 2020 13:18

Source image: 24heures.ch

Par Ousmane DIAO 

Élu dès le premier tour présidentiel novembre 2015 avec un peu plus de 53 % des voix, le président Roch Marc Christian Kaboré, du parti « Mouvement pour le peuple pour du progrès » est en lice pour un second mandat. 

En effet, ce dernier est un sérieux candidat pour les élections à venir, ce 22 novembre prochain, dont la participation s’élève à 6 492 868 habitants.Mais rien n’est gagné d’avance : le président possède des adversaires de taille à ne pas négliger. En effet, l’identité des candidats a récemment été communiqué, après validation du conseil constitutionnel : Eddie Komboïgo du  Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP) », Zéphirin Zabré de l’Union pour le Progrès et du Changement (UPC), Kadré Désiré Ouédraogo investi officiellement pour son parti Agir Ensemble (AE), Gilbert Noël Ouédraogo de l’Alliance pour la démocratie et la fédération/rassemblement démocratique africain (ADF-RDA),IzaacZida du Mouvement Patriotique pour le Salut (MPS), Abdoulaye Soma du parti Soleil d’Avenir (SA), Yéli Monique Kam du Mouvement pour la Renaissance du Burkina (MRB), Tahirou Barry du Mouvement pour le Changement et la Renaissance (MCR), FaramaSégui Ambroise de l’Organisation des Peuples Africains (OPA), Ablassé Ouédraogo pour le Faso Autrement (FA), Pascal Sessouma de Burkina Vision (BV) et enfin Claude Aimé Tassembedo avec le label Sans Etiquette (SE), divers ou indépendant. 

Les risques et manquements 

Comme nous le savons, le Burkina Faso est, depuis 2005, en proie à des attaques djihadistes touchant principalement le nord et l’est du pays. Il s’agit d’une crise sécuritaire qui amène de nombreux Burkinabè vers les routes de l'exil, le pays comptant actuellement plus d'un million de déplacés internes.  

Cette insécurité apporte son lot de conséquences sur les élections présidentielles et législatives prévues ce dimanche 22 novembre. Effectivement, cette frange de la population risque de ne pas pouvoir voter.En fuyant ces actes terroristes, les Burkinabè laissent leur document d’identité et primordiaux lors du vote. Dès lors, la campagne électorale, ayant démarré le 31 octobre dernier, se poursuit dans un contexte particulier.  

Un Non-vote est envisagé dans une quinzaine de communes dans le nord du pays à cause de l’insécurité qui sévit là-bas, nous fait savoir la radio Futur Média sénégalaise (Rfm) lors du journal de 12h, le 19 novembre 2020. 

Ainsi, la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) fait face à des défis logistiques dans ces lieux qualifiés de « zones rouges » et cela pourrait se montrer très défavorable pour les candidats, ayant leur base électorale à cet endroit. En effet, un peu plus de 1.500 villages (sur plus de 8.000) dans 22 communes (sur plus de 300) n’ont pu être couverts par le recensement électoral. Face à cette situation de crise, les candidats en lice pour la présidentielle ont opté pour la prudence. AblasséOuédraogo, candidat du parti « Le Faso Autrement »estime que l’insécurité est une préoccupation et pense que dans le programme de tous les candidats, la sécurité a une place de choix. « Nous avons décidé de travailler avec prudence. Notre stratégie est d'aller dans les zones où il y a une sécurité apparente. » 

Au total, il y aura 21.155 bureaux de vote, dont 68 à l’extérieur du pays pour le double scrutin du 22 novembre. 

Cette élection sera-t-elle crédible aux yeux du monde ?Sera-t-elle transparente et démocratique ? Questions auxquelles chacun se pose face à cette situation particulière. 

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