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Sécurité : les raisons qui font persister la guerre au Nord-Kivu

Sécurité : les raisons qui font persister la guerre au Nord-Kivu

Sécurité : les raisons qui font persister la guerre au Nord-Kivu

/ POLITIQUE / Tuesday, 27 April 2021 15:03
source photo: Les Volcans News

Par Gloire MALTHUS

Au cours d’un point de presse co-animé à Goma à l’Est de la RDC avec le Gouverneur du Nord-Kivu et les opposants politiques au régime mercredi 07 avril 2021, John BANYENE, président de la Société civile forces vives de la région, vient de dévoiler quatre raisons pour lesquelles les guerres et ses corollaires perdurent dans la zone

Le Président des forces vives du Nord-Kivu a été invité devant la presse pour aborder les questions ayant trait aux libertés publiques, à la sécurité ainsi que celles liées aux épidémies d’EBOLA (12ème) et de COVID-19 qui frappent encore le pays.

Il tourne sa réflexion autour de quatre antivaleurs à cause desquelles des milliers de citoyens ont perdu la vie, maux que l’autorité de l’État devait prendre à bras-le-corps dans son plan d’éradication pour préserver des vies humaines.

La recherche d’identité

Le président de la société civile à l’Est de la RDC fait allusion aux conflits des années 1992 et années qui ont opposé des communautés dans les différents territoires de la zone et qui ont conduit au massacre sans pitié d’innombrables innocents.

« Les différentes guerres qui ont éclaté dans le MASISI, Rutshuru et autres zones de la sous-région sont une preuve éloquente d’une crise d’identité que l’on devrait corriger pour que nous ayons enfin la paix chez nous » soulève le président de cette structure citoyenne

La recherche du pouvoir

John BANYENE expose une manipulation et une légitimation des crimes des groupes armés qui pullulent à l’Est de la RDC.

Il reste curieux de savoir pourquoi, en seulement peu de temps, le nombre de mouvements rebelles a triplé dans les rapports d’experts internationaux corroborés par les ministères de l’Intérieur et de la défense congolaise.

Le baromètre sécuritaire du Kivu, par exemple, ne note aucune différence dans la revendication des miliciens. Il dénonce aussi une ramification de certains autres groupes moins virulents.

La recherche de terre

Pour John BANYENE, la recherche des terres est un autre facteur qui favorise des violences dans la région. Il note une montée en puissance pour cet « agenda caché » des cas de Kidnapping dans les territoires de Rutshuru et Nyiragongo à quelques dizaines au Nord de la ville de Goma.

Pour rappel, il y a quelques semaines, l’Ambassadeur Italien LUCA ATANASIO et sa suite ont été victimes de cette pratique alors que le diplomate était dans un convoi humanitaire au pied du volcan Nyiragongo.

La recherche des minerais

C’est un autre facteur qui semble avoir des liens avec les trois premiers autres, mais de façon extrinsèque.

Il pointe du doigt des tonnes de matières premières, qui sont acheminées depuis les carrières minières de MASISI et WALIKALE pour ne citer que celles-ci, laissant des communautés locales sur le qui-vive, n’en déplaisent les nouvelles réformes de la loi minière congolaise qui semblent encore lettre morte.

Parmi les facteurs favorisants enfin cette persistance de la guerre dans la région, John BANYENE énumère, on compte le sous-effectif des éléments de Forces Armées de la RDC ainsi que de la police qui, selon lui, sont au paroxysme de leur infiltration par des anciens belligérants sans formation ; une probable collaboration des FARDC et des groupes Armés, que les éléments loyalistes sont censés neutraliser, la défection des soldats congolais, la persistance des conflits du pouvoir coutumier dans certains territoires, la non-opérationnalisation de la brigade des Nations Unies ; enfin la porosité des frontières qui faciliterait les invasions de l’extérieur 

 

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