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Nicaragua: le président Ortega, figure-type d'un dictateur, fait tout pour briguer un quatrième mandat consécutif

Nicaragua: le président Ortega, figure-type d'un dictateur, fait tout pour briguer un quatrième mandat consécutif

Nicaragua: le président Ortega, figure-type d'un dictateur, fait tout pour briguer un quatrième mandat consécutif

/ POLITIQUE / Thursday, 28 October 2021 14:08

source photo: lapresse.ca

 

  Par Jeff THES

Ancienne figure de la révolution Nicaraguayenne de 1979, à la tête du pays depuis 2007, Daniel Ortega dirige le pays avec un bras de fer, selon les dires de ses observateurs et de ses opposants politiques. Cette année, El comandante, avec l'adhésion quasi-unanime des membres de son parti, Front Sandiniste pour la Libération Nationale, se présente à la présidentielle pour un quatrième mandat consécutif en dépit des accusations de violations des droits humains et de persécution politique dont il fait l'objet. 

 

L'image du commandant Ortega, chef de file de la révolution des Sandinistes, qui a combattu la dynastie des Somoza en 1979, a pratiquement disparu dans l'imaginaire d'une grande partie de la population nicaraguayenne et dans la communauté internationale.

 

Arrestations arbitraires, entraves à la liberté d'expression, exils sont entre autres les sorts qu'ont dû subir toutes celles et ceux qui se sont opposés à lui au cours de ces 5 derniers mois qui précèdent la présidentielle du 7 novembre prochain où il se présente pour un quatrième mandat consécutif.

 

Le leader du Front Sandiniste pour la Libération Nationale s'assure d'être le grand favori de la prochaine élection. Sept de ses potentiels concurrents, dont l'ancien ministre des Affaires étrangères, Francisco Aguirre, ont été arrêtés. Ce sont environ 30 personnalités qui ont été interpellées seulement au cours du mois de juin dernier. Si plusieurs partis ont confirmé leur participation à la présidentielle, nous devons noter qu'il s'agit des structures politiques réputées proches de l'actuel Chef d'État.

 

Ces scrutins, selon les observateurs internationaux dont l'Union européenne, n'auront aucune crédibilité. Ces instances ont laissé entendre qu'elles prennent leurs distances avec ce qu'elles croient être un prétexte d'Ortega pour prendre se donner un autre mandat. Par conséquent, elles ne reconnaîtraient pas les résultats.

 

Les ONG internationales, la presse ne sont pas exemptes des actions de l'ancienne gloire du pays. 

 

Pendant la deuxième moitié du mois d'août, plusieurs organisations non gouvernementales, dont Oxfam, ont été contraintes de quitter le Nicaragua sous les ordres du président.

 

La force seule maintient le pouvoir sandiniste. C'est un régime autoritaire et arbitraire, c'est-à-dire qui supprime les garanties de la liberté des citoyens, même s'il continue à les proclamer en droit. Ce qui fait du pouvoir de Daniel Ortega figure-type de la dictature telle qu'elle est décrite par le professeur Maurice Duverger de l'Université de Paris-I dans son article intitulé “La notion moderne de dictature”.

 

Alors que des milliers de Nicaraguayens fuient le pays pour se rendre vers l'Amérique du Nord ou d'autres États Sud-Américains chaque année, le président Ortega, ancien héros de ce peuple qui s'apprête à fêter ses 76 ans, est en train de vivre dans son bunker, attendant sa réélection pratiquement assurée. 

 

La population Nicaraguayenne déjà estimée à 6.6 millions semble ne pas espérer grand-chose face à cette crise qui a déjà trop duré.

 

Si "Autoritaire" devient l'essence des pouvoirs dans plusieurs pays en Amérique Latine dont le Chili, le Brésil, le Nicaragua, et Haïti( cas particulier), la misère en profite pour s'installer, et les populations ne font qu'absorber.

 

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