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Le professeur Patrice Michel Derenoncourt qui a été enlevé le 16 octobre dernier par des hommes lourdement armés à l'angle de la Rue Cameau et Avenue Christophe( Port-au-Prince) a été assassiné et mis en terre par ses ravisseurs après avoir exigé la somme de 900 mille dollars US pour sa libération, selon Yves Lafortune, l'un de ses proches amis.
Patrice Michel Derenoncourt est ingénieur, avocat, criminologue, ingénieur politique, professeur d’Université, membre du Barreau de Port-au-Prince, du Centre Toussaint Louverture pour les droits de l’homme, Membre fondateur de l’Institut de Politiques Publiques (IPP). La rédaction du journal qui suit de près la situation à Haïti a appris, via un message que son proche ami Yves Lafortune a posté sur les réseaux sociaux, que des bandits qui l'ont enlevé l'ont assassiné et l'ont enterré après qu'ils avaient réclamé un montant de 900000 Dollars US.
"C'est ahurissant comme aberration!
Ma seule espérance était que tu me ( nous ) reviennes. Ils t'ont tué et t'ont mis en terre mon frère.
Patrice Derenoncourt, mort sans sépulture!
Je t'aime beaucoup Patrice!
Demain à tous les rythmes funéraires et dans tous les cimetières du monde entier, ton nom est le seul que je citerai au nom de tous mes morts.
Je t'aime Patrice!" a posté Yves Lafortune sur les réseaux sociaux hier, dimanche 31 octobre 2021.
Joint par téléphone, ce dernier a confirmé la nouvelle pour plusieurs médias haïtiens.
Depuis l'enlèvement du professeur de "Droit Constitutionnel", des voix tant au sein du milieu universitaire que dans les autres secteurs se sont levées pour réclamer sa libération. Ce qui n'aura pas conduit à grand-chose puisque selon nos dernières informations, il nous a quittés.
La rédaction du journal Hebdo News dit avoir contacté une source qui a fait savoir que le professeur a été gravement touché lors des échanges de tirs qui ont lieu avec les agents des forces de l'ordre au moment du kidnapping et qu'il n'aurait pas survécu. Il serait mort le jour même. Ce qui n'a pourtant pas empêché aux bandits de réclamer de l'argent à sa famille. Et si c'était le système qu'il croyait être fini qui a mis fin à sa vie pour l'avoir dénoncé? Autrement dit, et s'il y avait un peu de politique là-dedans?
Haïti continue à manger ses fils et filles sous le silence complice de ses pays dits amis de la communauté internationale
Tous les jours de nombreuses personnes se font enlever dans le pays par des gangs armés qui leur exigent de grosses sommes. Certains sont tués lorsqu'ils n'arrivent pas à répondre à ces exigences.
Les étrangers ne sont pas épargnés.
Viols, menaces, exécutions, le gouvernement Haïtien frappé d'illégitimité semble être impuissant face à la croissance du pouvoir des bandes armées. Tout porte à croire que la population est seule dans cette situation.
Oeil d'Humanité qui reconnaît en Patrice un défenseur des droits humains et un éminent professeur, pense que ce dernier cas devrait être la dernière goutte pour renverser le laxisme de certaines institutions et personnalités sur la situation d'Haïti. Les organismes internationaux de droits humains doivent y avoir un regard soutenu.
Il faut rappeler que pour l'instant 16 Américains dont 5 enfants et un Canadien sont entre les mains du gang armé dénommé 400 Mawozo dirigé par le puissant chef Lanmò San Jou. Sans oublier les membres de la population.
Alors que la situation se détériore, les acteurs qui se disaient défenseurs du peuple Haïtien se font de plus en plus rares. Alors, où sont passés les sentinelles d'autrefois?