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RDC : Ce que raconte littéralement Congo Hold Up sur Joseph KABILA

RDC : Ce que raconte littéralement Congo Hold Up sur Joseph KABILA

RDC : Ce que raconte littéralement Congo Hold Up sur Joseph KABILA

/ POLITIQUE / Monday, 29 November 2021 17:59
source photo: politico.cd

Par Gloire MALTHUS

Depuis quelques semaines, le sujet devient de plus en plus virulent sur la toile au sujet des révélations de cette enquête réalisée par plusieurs institutions internationales. Les questions s’empilent les unes sur les autres, comment le clan KABILA aurait pu détourner 138 millions de dollars en 6 ans, entre 2013 et 2019. Mais celle de savoir, de quelle manière ces révélations auraient-elle été obtenues devient de plus en plus pertinente.

L’enquête présente la famille de l’ancien Président de la République Démocratique du Congo comme dans sa facette d’avoir « siphonné » selon l’AFP, 138 millions de dollars des caisses de l’État, avec la complicité de la banque BGFI RDC, en particulier à travers une société-écran installée dans un garage.

L’enquête porterait sur 3,5 millions de documents confidentiels issus de la banque BGFI, obtenus par Mediapart et l’ONG Plateforme pour la protection des lanceurs d’alerte en Afrique (PPLAAF), analysées pendant six mois par dix-neuf médias internationaux et cinq ONG, coordonnés par le réseau European Investigative Collaborations (EIC).

Président de 29 ans, au lendemain de l’assassinat de son père, Laurent Désiré KABILA, Joseph KABILA apparaît dans l’enquête comme « autocrate, à la tête d’un règne marqué par la répression, l’exécution et la torture de centaines d’opposants, et le trucage des élections ». Même au lendemain des scrutins de 2018 qui ont abouti à une passation des pouvoirs entre président sortant et entrant, Joseph KABILA est accusé de laisser à son successeur Félix Tshisekedi, un pays toujours ensanglanté par les conflits armés, et qu’il a échoué à sortir de la misère.

Pour l’enquête c’est le groupe BGFI basé au Gabon, jadis cité dans plusieurs affaires de corruption, avec des familles de certains présidents comme Omar puis Ali Bongo, celui du Congo-Brazzaville, Denis Sassou Nguesso est le bras long qui aiderait la famille Joseph KABILA à élargir son empire de détournement sur les institutions publiques de la RDC.

De la genèse jusqu’à l’enrichissement à grande échelle, Congo HOLD UP raconte que Lorsque la BGFI a ouvert une filiale en RDC en 2010, elle s’est tournée vers  Gloria Mteyu, styliste de mode et organisatrice de la Kinshasa Fashion Week, qui se trouverait être sœur de Joseph KABILA à qui 40% du capital de ladite banque serait accordé gratuitement.

En 2012, Francis Selemani, frère adoptif du président, est devenu directeur général de BGFI RDC. Un an plus tard, les deux auraient racheté une société boîte aux lettres installée dans un ancien garage de Kinshasa : Sud Oil.  D’où le début d’un cycle de taxation pour le compte du clan KABILA depuis la Banque Centrale du Congo, les Institutions au sein du Gouvernement, la GECAMINE, la CENI… qui se qualifie par des analyses comme « taxe KABILA » La suite raconte des transactions internes au sein de la famille KABILA.

Pendant que le document présente un contraste entre un président multimillionnaire et un pays qu’il a laissé pauvre à tous les niveaux,  les questions abondent.

A la veille des élections de 2018, Joseph KABILA et son entourage étaient encore la cible d’une autre enquête de « panama papers » qui les dénoncent de recourir à un blanchiment des sommes colossales dans les paradis fiscaux. A la suite de l’enquête, des embargos sont tombés telle une pluie torrentielle et les avoirs gelés aux USA par exemple.

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