Par Dr Danielle chouroun
Le terme « ménopause » est apparu pour la première fois dans la littérature médicale en France au début du 19e siècle. La ménopause désigne la période de vie des femmes faisant suite à l’arrêt de la fonction ovarienne. L’intérêt scientifique pour la ménopause s’amplifie progressivement depuis plusieurs années, amenant à s’interroger sur les objectifs réels de la caractérisation de la ménopause. Effectivement, il existe un hors champ de la ménopause, constitué par des enjeux politiques, économiques et surtout symboliques en termes de genre.
En 1793 la Première République est proclamée en France. Une nouvelle Constitution est rédigée, accordant le droit de vote à tous les hommes âgés de 21 ans et plus. Le suffrage « universel » est masculin. Les femmes sont exclues, en raison de leur « nature féminine », à savoir la faiblesse physique et mentale habilement construite par des discours philosophiques et médicaux qui vont suivre, lors du siècle des « Lumières ».
« La femme est faite pour céder à l’homme et pour supporter même son injustice. »,
« La femme, faible et passive, doit être soumise à l’homme… » Rousseau
« Une femme qui abandonnerait les devoirs de son état pour cultiver les sciences serait condamnable, même dans ses succès » Voltaire, Correspondance à Madame du Châtelet.
Néanmoins, des femmes ne se sont pas résignées et les luttes socio-sexuelles vont porter leurs fruits. Les femmes voteront pour la première fois en France en 1945. Au Luxembourg, le droit de vote féminin a été introduit par la Constitution du 15 mai 1919.
En France, la loi du 13/07/1965 autorise la femme à ouvrir un compte bancaire et à travailler sans le consentement de son mari. La loi du 04/06/1970 établit l’autorité parentale conjointe. Dans la première moitié du 20e siècle, le statut social et citoyen de la femme était effectivement réduit à la quasi-minorité, sous tutelle du père puis du mari.
1967,1974 sont des dates clés, malgré résistances et menaces, la contraception médicale féminine devient légale et l’interruption de grossesse est dépénalisée moyennant une lourde règlementation. En 1990, l’anti progestatif mifépristone est distribué sur le marché hospitalier français. L’opposition très vive au développement des anti progestatifs dans l’indication du contrôle des naissances fera limiter son usage à l’interruption précoce de grossesse. Et pourtant ces produits étaient promis à la recherche de nouveaux moyens contraceptifs féminins, dénués des risques et effets iatrogènes de la contraception hormonale.
Les droits humains (dont droit à l’égalité, droit à la santé)sont ainsi assidument déniés aux femmes par une rhétorique rodée maniant conjointement les discours, philosophique, moral et médical.
Tandis que l’autonomie des femmes progresse en santé reproductive et sur les plans économique, politique et social, le discours médical se structure peu à peu sur la ménopause. Si le patriarcat semble avoir perdu de la puissance sur la femme jeune risquant la grossesse non désirée, il s’intéresse désormais au vieillissement, autre étape de la vulnérabilité humaine.
Le Docteur Charles de Gardanne, médecin français, crée le néologisme ménespausie en 1812, puis l’euphonise en « ménopause » en 1821. Charles de Gardanne va ainsi sexuer une période de vie qui ne l’était pas dans les traités de médecine. Ce néologisme « ménopause » va peu à peu se substituer au lexique d’usage concernant le vieillissement, lexique jusqu’alors commun aux deux sexes :
« Âge de retour, retour d’âge, déclin de l’âge, verte vieillesse » appartiennent, elles, à la terminologie alors en usage pour désigner les époques successives de la vie humaine. Elles font référence à des âges communs aux deux sexes, et non à un âge propre aux femmes. » *L’âge de retour (Daubenton) précède la verte vieillesse suivie de la décrépitude. Le corps rétrograde, perd sa force, les rides apparaissent, la vue s’affaiblit. L’homme se surcharge en graisse et « comme l’animal arrivé à la vieillesse, ne donne le jour qu’à des êtres faibles » (La Métherie).
Le néologisme ménopause n’est pas immédiatement adopté par les contemporains de Gardanne. Mais « l’âge de retour » fera désormais l’objet d’une attention différente selon le sexe : des « précautions » sont formulées en direction des hommes, les femmes, elles, nécessitent des soins (Guyétant). Y sont associées des injonctions morales : une femme ayant eu une existence conforme aux exigences reproductives et sociales de son époque aura une ménopause facile, celles qui ne s’y sont pas soumises subiront les pires maux. De même, l’homme au retour d’âge ayant commis de « graves infractions aux lois de la nature » écopera d’une situation de santé critique.
La médecine des Lumières va largement investiguer le corps féminin à toutes les étapes de la vie, et particulièrement lors de la cessation des menstruations. De nombreux écrits et travaux y sont consacrés, alors qu’avant le 18e siècle, le climatère concernait égalitairement femmes et hommes face au vieillissement. « Le discours médical constitue la matrice conceptuelle et discursive de la ménopause » **.
Des manifestations du vieillissement et d’autres pathologies, jusque-là non genrées, sont décrites et utilisées pour fournir la nouvelle catégorie « ménopause ».Enraidissement des corps, prise de poids, rides, bien que communs aux deux sexes sont soudainement attribués à l’arrêt des règles. Gardanne a recours sans scrupule à quasiment toute la sémiologie médicale pour étayer sa trouvaille « ménopause », y compris à des signes d’infection : fièvre, furoncles, angines, pharyngite y sont sans associés. Troubles digestifs (diarrhées, vomissements), neurologiques (épilepsie, céphalées, migraines), psychiatriques (dépression, hystérie, paralysie), cardiovasculaires (palpitations et autres) complètent le tableau apocalyptique de la ménopause selon Gardanne, et en vrac, hépatite, apoplexie, calculs biliaires, tumeurs diverses et prurit des parties génitales figurent sur cette liste, ici non exhaustive.
Sur les autres continents, au 18e siècle, la ménopause n’existe pas. L’arrêt des menstruations est un phénomène physiologique, pouvant donner lieu à un nouveau statut de la femme, non déficitaire et s’incluant naturellement dans les Cultures, il n’a jamais été question de carence ou de maladie. Au Japon, la ménopause n’est pas l’arrêt de la période reproductive, puisque celle-ci se poursuit avec l’éducation des petits-enfants. La période reproductive n’y est pas réduite à la simple biologie, mais comprend entre autres la transmission des savoirs et des valeurs aux générations suivantes. Le rôle des femmes ménopausées est également majeur dans l’aide aux personnes âgées.
Si l’anthropologue Françoise Héritier rapporte des représentations culturelles parfois négatives de la femme ménopausée, de nombreuses descriptions font état inversement de la valorisation de ces femmes :
« Chez les indiens Mayas, la ménopause est aussi une période de la vie bienvenue, libérée des tabous et restrictions liées aux menstruations (Beyenne, 1986) »
« Chez les Baruya de Nouvelle-Guinée, l’arrêt des règles engendre un changement de statut social : "l’autorité des femmes grandit quand elles n’ont plus ces écoulements menstruels qui constituent une menace pour les hommes."
« L’arrêt des règles s’y concrétise par un changement de statut. Les femmes Lobi qui ne sont plus menstruées possèdent une position sociale spécifique qui leur permet d’endosser des rôles interdits aux autres ».
A ce terme de notre recherche, vient une interrogation. Des sociétés traditionnelles, ci-dessus, terriblement genrées au détriment des femmes (sexualité, éducation), semblent considérer la « ménopause » comme une étape de vie somme toute banale, sans lui infliger toutes sortes de prédictions inquiétantes concernant le bien-être et la santé.
A l’inverse, notre société occidentale contemporaine, pleine de bonne volonté et de non-discrimination, revendiquées à l’égard des femmes leur promet mille maux quand celles-ci auront quitté la période de fertilité. Maladies cardiovasculaires, troubles vaso-moteurs, prise de poids, « brouillard mental », troubles dépressifs, troubles du sommeil, syndrome génito-urinaire, ostéoporose, douleurs articulaires sont actuellement attribués à la ménopause. Curieusement, malgré ce foisonnement de maladies apportées par la ménopause, l’espérance de vie des femmes reste supérieure à celle des hommes : 83,7 ans pour les femmes, 78,2 ans pour les hommes dans l’Union Européenne. Ces discours alarmants seraient-ils la rançon à payer pour les libertés accordées aux femmes ? Les femmes peuvent dans de nombreux pays occidentaux bénéficier d’un statut social respectant les droits humains, mais leur « nature » semble devoir les rattraper à un moment ou un autre. La punition les guette, et toutes doivent y passer. Si la science peut être définie par ce qui contestable, le dialogue scientifique et social occidental contemporain sur la ménopause parait se constituer dans le champ exclusif de la négativité et de la perte, prenant pour norme définitive la femme jeune, dont les taux sériques d’hormones sexuelles satisfont les figures imposées.
Quelle est la portée performative de ces discours ?Toutes les femmes seront-elles réellement impactées par ces listes de symptômes élaborant ce qui ressemble à une véritable menace de genre ?
Finalement, quelles sont les causes réelles de l’apparition de tous ces maux : bouffées de chaleur, ostéoporose, maladies cardio-vasculaires, sécheresse intime, dépression, troubles du sommeil, anxiété, difficultés de concentration ? Et s’il y avait d’autres coupables que la « privation » hormonale ? A qui profite le « crime » ménopause ?
La ménopause de l’employée de ménage qui a commencé à travailler à 16 ans, ou peut-être même avant, sera-t-elle la même que celle de l’universitaire ? Veut on noyer ici encore un conflit de classe sociale ? A cette question, l’observation dans les villes et les « quartiers » apporte déjà un commencement de réponse : les visages et les corps sont jeunes mais déjà usés par l’exclusion, la pauvreté et les stratégies de survie qui s’y rapportent. Tabac, alcool, addictions diverses, exposition professionnelle aux toxiques dont métaux lourds***et autres substances, nuits sans sommeil pour raison de travail ou d’anxiété de fins de mois difficiles, alimentation ultra-transformée par manque d’argent, de temps ou d’information, comment sont prises en compte ces variables ? Pratiques sportives ou corps contraints par des mouvements forcés et répétés ? Les articulations font mal, mais peut-on vraiment affirmer la prééminence des hormones sexuelles comme cause ou comme traitement ? Les hommes aussi ont des douleurs articulaires, épaules, hanches, genoux, rachis, et surtout ceux assignés aux travaux physiques. Néanmoins, les discours sur « l’andropause », aimable alibi pour court-circuiter la confrontation à l’inégalité de genre, restent discrets et sans commune mesure avec la mise en place quasi-injonctive de la ménopause. Les effets des modes de vie et conduites imposées au corps sont cumulatifs, qu’il s’agisse d’excès alimentaires ou de servitudes mettant les corps à l’épreuve, et naturellement, parvenus à l’âge moyen, les corps ont largement accumulé de quoi à fabriquer une ménopause difficile. L’arrêt de la fonction ovarienne se situe bien dans la temporalité idéale pour lui faire attribuer toutes les misères nécessaires à la construction socio-scientifique de la ménopause.
La « Culture » occidentale de la ménopause semble essentialiser la femme, c’est-à-dire la réduire à une seule caractéristique désignée comme essentielle : l’arrêt définitif de la menstruation. Jadis l’arrêt de la menstruation procure une pléthore, un trop de sang qui, non évacué, occasionne tous les symptômes et maladies pouvant survenir à cette étape de vie. Désormais, ce n’est plus le trop de quelque chose qui est convoqué, mais le pas assez ou pas du tout : on oublie le sang qui ne s’évacue pas pour accuser l’absence des hormones sexuelles. Dérèglement hormonal de la pré ménopause, carence, déficit, défaillance ovarienne. L’évolution physiologique de la fonction ovarienne tout au long de la vie est soudain pathologisée, le champ lexical utilisé est celui de la faiblesse et de l’insuffisance. Ces mots à fort contenu émotionnel, connotés négativement semblent agir comme un rappel à l’ordre des femmes sommées à l’infériorité d’un corps incomplet. Le manque d’hormones sexuelles à la ménopause se serait-il substitué au manque de phallus des croyances anatomiques historiques ?Toujours est-il que pour certains, il s’agit encore aujourd’hui de justifier et de prouver scientifiquement et par tous les moyens l’incompétence biologique et sociale des femmes. Les femmes ayant pris en main leur fertilité, et cela étant devenu difficilement contestable, il fallait attaquer à un autre moment.
Ainsi, à l’invention de l’hystérie au début du 18e siècle, vient s’ajouter celle de la ménopause presqu’un siècle plus tard. L’hystérie au sens étymologique désigne ce qui est en rapport avec la matrice, c’est-à-dire l’utérus. Au Moyen-Age l’hystérie pouvait qualifier des conduites érotiques féminines inappropriées. En psychanalyse l’hystérie se rapporte à une catégorie de névrose. L’utérus est ici l’épicentre symbolique des symptômes. Les descriptions des hystériques de Charcot sont encore présentes dans les esprits, et le terme hystérique, mot-vestige toujours actif de la misogynie, appartient au vocabulaire familier. Désormais l’ovaire a pris le relais dans les discours et les symptômes. Si l’hystérie évoque le trop, l’intensité, le débordement émotionnel, eh bien l’ovaire sera chargé du pas assez, et c’est chose faite avec l’insuffisance ovarienne de la ménopause. L’utérus en fait trop, l’ovaire est à bout de souffle, bien que la femme soit toujours vivante. L’équation du corps féminin instable est enfin rétablie pour le patriarcat. « Science is about power, not the truth »selon Yuval Noah Harari.
Les enjeux de la ménopause inventée par Gardanne sont multiples : politiques, jadis, pour maintenir les femmes dans la sphère domestique arguant du corps féminin instable, puis désormais économiques, pouvant évoquer un « diseasemongering », c’est-à-dire en quelques mots, la fabrique d’une maladie dans le but de vendre du médicament.
Les enjeux de la ménopause sont surtout hautement symboliques en rapport avec le pouvoir reproductif. Le pouvoir reproductif est détenu par les femmes, qui possèdent également le désir de l’homme. L’homme ne dispose que d’un pouvoir fécondant et ne suscite pas toujours le désir de la femme, pourraient interroger à ce sujet les relations sexuelles non consenties, commises à l’écrasante majorité par l’homme sur la femme. L’homme sera parfois amené à élever l’enfant d’un autre, en connaissance de cause ou non. Il en résulte chez l’homme une panique reproductive ontologique avec, pour conséquence parmi d’autres, la métaphore biblique contrefactuelle de Adam donnant la vie à Eve, actant le vol du pouvoir reproductif féminin. Ou bien Adam disposait d’un utérus, mais cela n’a jamais été décrit. Cette représentation aurait pu en rester là, mais dans les faits scientifiques, la rhétorique biblique a eu pour conséquence de faire considérer la femme comme un simple récipient à disposition des hommes. Et cette mise à disposition des femmes au service des hommes existe jusqu’à aujourd’hui dans de nombreuses régions du monde. La découverte de techniques contraceptives féminines a créé la surprise et commis le shift. Avant tout, l’intention qui a précédé la mise au point de ces techniques était le contrôle des naissances pour les populations pauvres, en vue de maintenir l’ordre social. Mais la maitrise de la fécondité a, entre autres, permis aux femmes d’obtenir une place dans l’espace public. La femme n’ayant plus à effectuer le travail reproductif exigé et épuisant, elle devient l’égale et la rivale de l’homme. La ménopause entérine définitivement cette rivalité : la femme n’est plus fragilisée par les menstruations, les maladies gynécologiques hormonodépendantes (endométriose, SOPK), les grossesses désirées ou non. Il n’y a plus de retour en arrière possible vers la servitude procréative. La ménopause performe de façon définitive la femme comme égale de de l’homme. CQFD.
La mise en scène de la ménopause est un sujet passionnant. L’arc narratif se précise avec comme déclencheur possible la Révolution française et sa bataille pour les droits de citoyen, exposant l’usage politique de la différence sexuelle en Occident. Le climax de l’histoire ménopause est-il atteint avec les enjeux commerciaux de la médicalisation de la ménopause ?Qu’est-ce qui amène à considérer comme norme biologique le statut hormonal de la femme jeune, et à appliquer à toutes les femmes cette norme ainsi définie ? Les individus quel que soit leur sexe suivent un cycle biologique au cours du temps, enfance, jeunesse, maturité, sénescence. Pourquoi vouloir attribuer les normes hormonales de la jeunesse aux personnes âgées ?Le corps, les habitudes, les besoins changent selon l’âge. Les femmes doivent-elles se méfier de ces acteurs qui leur veulent du bien ?
Comment est évalué l’efficacité des traitement médicaux sur le bien-être et l’espérance de vie des femmes ? Quelle est la qualité des études réalisées pouvant établir la validité de ces traitements ?L’abandon de plus en plus fréquent du gold standard des études randomisées en double aveugle, pouvant limiter les biais, au profit de l’approche bayésienne n’a pas fait l’unanimité dans le monde de la recherche scientifique.
« Les essais thérapeutiques n’utilisaient pas l’approche bayésienne jusqu’à présent, car il est nécessaire d’injecter dans la méthode une estimation à priori de l’effet du traitement pour obtenir les résultats de l’essai. »
« Ainsi il est nécessaire d’introduire une idée préconçue de ce que l’étude est supposée donner comme résultat. »Néanmoins l’approche bayésiennes emblerait faire l’objet d’une forte promotion dans la littérature scientifique récente.
Il n’y a pas de réponse simple et univoque à des questions complexes. Chaque femme, chaque patiente est particulière par ses antécédents, son mode de vie, sa situation de santé lorsque la ménopause survient. Ce qui convient à certaines peut être délétère pour d’autres. Le scoop, le spectaculaire mobilise les émotions pour convaincre, mais l ’important est l’information loyale et compréhensible du « colloque singulier »avec son praticien de confiance.
Références
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK234199/ A political History of RU486
https://egojournal.eu/journal/2024-01/contragestion-build-back-better/
*Christine Théré Âge de retour et retour d’âge : l’asymétrie entre les sexes dans les discours médicaux en France (1770-1836) https://journals.openedition.org/
La construction de la ménopause dans le discours médical français au début du XXI e siècle : le genre à l’œuvre aujourd’huihttps://123dok.net/article/construction-ménopause
Gisèle Halimi. Ne vous résignez jamais, comment devient-on féministe. Ed. Plon.
**Cécile Charlap La naturalisation de la ménopause, parcours d’une catégorie façonnée par le genre.
***Xiao C, Lai D. Impact of oxidative stress induced by heavy metals on ovarian function. J Appl Toxicol. 2025 Jan
Science is about power, not the truth. Yuval Noah Harari You Tube
Jennifer Merchant Féminismes américains et Reproductive Right/ Droits reproductifs Cairn.Info 2003
ChikakoTakeshitaBiopolitique du stérilet Cairn. Info 2015
Le diseasemongering à l’heure de la médecine « personnalisée » https://stm.cairn.info/revue-les-tribunes-de-la-sante1-2017
