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Par Fulgence Kamali 

Le laboratoire allemand BioNTech, qui vient de signer un accord avec le gouvernement Rwandais compte commencer la construction de l’usine fabrication de vaccins à ARN messager contre le Covid-19 estimée à plus de 100 millions d’euros à la mi-2022. 

Selon le ministre rwandais de la santé le Dr Daniel NGAMIJE, la construction de cette usine va débuter en juillet 2022. Une fois opérationnelle, elle aura une capacité de production de 50 millions de doses par an .  L’objectif étant ensuite d’augmenter la capacité de production de vaccins contre le COVID-19, mais également de fabriquer plus tard des vaccins contre le paludisme et la tuberculose en utilisant la même technologie. 

L’accord signé prévoit dans un premier temps que l’usine BioNTech enverra son propre personnel afin que la production puisse démarrer dès que l’infrastructure sera terminée. Cependant, BioNTech va s’atteler à la formation du personnel local, ainsi que le transfert de savoir-faire et de compétences vers ses partenaires rwandais.

Selon le Directeur d’exploitation de BioNTech Mr Sierk Poetting la nouvelle usine de fabrication pourrait devenir le premier nœud d'un réseau de fabrication africain décentralisé et robuste de bout en bout, permettant une capacité de fabrication annuelle de plusieurs centaines de millions de doses de vaccin à ARNm.

Selon la directrice régionale de l'OMS pour l'Afrique le Dr Matshidiso Moeti, les installations de pointe comme celle-ci sauveront de nombreuses vies humaines et seront également cruciales pour le transfert de connaissances et de savoir-faire, la création de nouveaux emplois et de nouvelles compétences et, à terme, le renforcement de la sécurité sanitaire de l'Afrique.  

Selon les Centres africains de contrôle et de prévention des maladies, l'Afrique et ses 1,3 milliard d'habitants est la région du monde la moins vaccinée contre le COVID-19, avec un peu plus de 5% entièrement vaccinés. 

Ce centre de fabrication de vaccins au Rwanda va contribuer à réduire la dépendance de l’Afrique à l’égard des importations car le continent ne produit que seulement 1% de ses besoins en vaccins.