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Le paysan est quelqu’un qui travaille la terre dans l’optique de subvenir aux besoins alimentaires de sa famille. On le confond souvent avec l’agriculteur. Selon les estimations de 2013, 48 % de la population africaine est composée d’agriculteurs, mais il existe une nuance entre l’agriculteur et le paysan. Le paysan est une personne dont la principale activité est le travail de la terre sur une surface réduite. Le matériel utilisé est vétuste et peu rentable ( houe , hilaire , kadjando , semoirs , etc) . Il vit de la terre et des revenus tirés de la vente de ses productions principalement l’arachide , le mil, le maïs , l’igname, le manioc , les céréales etc. L’agriculteur, quant à lui , utilise du matériel moderne ( tracteurs, les machines etc) pour cultiver de grandes surfaces . Les rendements sont cinq fois plus importants .Les rentrées d’argent sont énormes . Ajouté à cela, l’agriculteur est aussi un fermier . C’est un producteur.
Comment vit un paysan ?
Le paysan a une vie simple qui se résume en deux moments : la saison morte dite sèche et une saison humide dite hivernage. La saison sèche est plus longue pour la plupart des pays africains ( 9 mois) ; six mois dans des régions comme l’Afrique centrale ou la Côte d’Ivoire . La saison des pluies, quant à elle, dure trois mois selon les régions. Elle peut aller jusqu’à six mois. C’est le cas au sud du Sénégal. Le paysan qui est garant de la sécurité alimentaire de sa famille, dès le mois de mai commence à mobiliser sa famille pour les préparatifs de l’hivernage. Les semences sont mobilisées tout comme le matériel ( daba , houe , kadjando, semoirs , hilaires) . Au mois de juin, il défriche et débroussaille les champs en compagnie de tous les membres de la famille Les paysans qui ont une grande famille trouvent facilement les solutions. Ils peuvent ne pas travailler et deviennent des superviseurs. Le père de famille puisque c’est de lui qu’il s’agit , ne sera en paix que lorsqu’il aura acquis tout ce dont il a besoin pour s’adonner à son métier( les intrants).
Nous avons rencontré un paysan à la retraite du nom de Moussa OUALY, aujourd’hui âgé de soixante-dix ans qui nous livre son passé : « j’ai commencé très jeune. Je n’ai pas eu la chance d’aller à l’école. A dix ans déjà j’acheminai les repas aux champs à bord d‘une charrette. J‘aidais mes grands frères à guider les bêtes pour travailler. A la descente vers dix-neuf heures, je prenais ma toilette attendant que le diner soit servi pour me régaler. Toute ma vie a été comme ça. Le jour de mes vingt-deux ans je me mariai. A l’âge adulte je devenais mon propre chef. Il fallait nourrir ma famille. Alors mon père me dit un jour avant son décès que la terre ne ment jamais . Effectivement jusqu’à mes 60 ans je ne vis que des productions de la récolte ». A entendre le vieux Moussa, on peut se rendre compte qu’être paysan c’est léguer une tradition à des générations et accepter le legs . Le paysan entretient sa famille
Quels apports de l’Etat pour les paysans ?
Les paysans ne sont pas laissés à eux-mêmes. Ils contribuent au développement économique et social de l’État . D’abord, en participant à relever le niveau de la récolte annuelle de l’État ; ensuite en permettant à beaucoup de jeunes de rester à la maison et de s’occuper de travaux champêtres . En cette période, les violences sont moindres . Les paysans pour la plupart des pays reçoivent de l’État des intrants gratuitement ou par endettement avec des taux très bas pour ne pas plomber les efforts consentis par le paysan. Il advient à l’État d’exporter les productions. Pour cela il achète des mains des paysans les récoltes surtout d’arachide au détail ( 265 francs CFA par kg).
Les seuls de revenus du paysan sont la vente de sa production. C’est avec cet argent qu’il soigne ses malades, assure la dépense quotidienne et les fêtes religieuses annuelles comme Tabaski , Korité . Pour mieux aider le paysan ne peut –on pas lui acheter son arachide à 300 FCFA le kg ?