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Rencontres annuelles de la démocratie participative

Rencontres annuelles de la démocratie participative

Rencontres annuelles de la démocratie participative

/ SOCIETE / Monday, 24 October 2022 12:25

 Par Jean Paul HABIMANA

L’Université Catholique de Louvain a encore respecté la tradition

Le 14 octobre 2022, l’université catholique de Louvain a organisé, en collaboration avec d’autres universités belges (UMONS, ULiège, UNamur, ULB, Université Saint-Louis Bruxelles), une rencontre d’échanges. Une rencontre au cours de laquelle plusieurs thèmes en lien avec la démocratie ont été développés. Il s’agit, entre autres, de la consultation « un pays pour demain » poudre magique ou poudre aux yeux ?, du tirage au sort dans les assemblées : quel bilan ?, du RIP pour le RIC (référendum d’initiative citoyenne), etc. La rencontre a réuni plusieurs participants venus de différents secteurs de la démocratie et des hautes institutions belges dont Mme Magali Plovie, présidente du parlement francophone bruxellois. 

Comment mettre en place des institutions fortes grâce à la participation citoyenne ? C’est autour de cette problématique que plusieurs universitaires, décideurs politiques et organisations citoyennes se sont réunis pour échanger afin de trouver des solutions idoines pour mettre en place des institutions fortes en Belgique. En effet, au cours de cette rencontre d’échange, les participants se sont réjouis du cadre citoyen de la rencontre et sont restés convaincus quant à l’avènement de la démocratie dans le Royaume de la Belgique. Pour eux, si des universitaires, des décideurs politiques et des associations belges, se retrouvent sur une même table pour réfléchir et philosopher sur la question de la participation citoyenne et la mise en place d’institutions fortes, c’est preuve la question de la démocratie en Belgique intéresse plus d’un.

Magali Plovie, présidente du parlement francophone bruxellois, l’une des panélistes du thème : «le tirage au sort dans nos assemblées : quel bilan ? », a montré que le tirage au sort est une belle initiative qui permet de toucher des publics éloignés de la politique. Pour 62 % à 75 % des citoyens participants, il y a une meilleure compréhension de fonctionnement du système politique. Cependant, au moins 90% des citoyens aimeraient participer à nouveau à des commissions délibératives. Pour elle, à l’avenir le tirage au sort ne suffira pas. Il y a lieu donc d’envisager d’autres perspectives.

Mr Stéphane Vansantvoet, fonctionnaire au parlement bruxellois s’est, pour sa part, réjoui de cette journée d’échange. Pour lui, ce fut une occasion de rencontrer d’autres acteurs de la participation citoyenne. « C’est réconfortant et intéressant de rencontrer des universitaires, des professionnels de la participation, des citoyens engagés dans le processus démocratique dans ce cadre de rencontre », s’est-il réjoui avant de s’interroger si l’on peut avoir une réforme de l’État qui mobilise une nouvelle politique. Mieux, Mr Stéphane Vansantvoet a proposé une ouverture pour permettre une véritable participation démocratique.

G1000 (Doing Democracy Better) prenant une table pour faire écho de leur philosophie a laissé entendre ceci : « nous voulons faire de la Belgique la démocratie la plus crédible, la plus efficace, et la plus inclusive d’Europe ». Cette organisation soutient que les méthodes innovantes comme les panels citoyens avec le tirage au sort et la délibération, doivent être l’un des piliers de l’élaboration des décisions politiques de la Belgique de demain. Les causes et les valeurs politiques par excellence dont G1000 défendent ne sont autres que l’indépendance, la complémentarité, l’inclusion ainsi que l’égalité des chances pour tout peuple belge devant la loi.

Mme Joëlle Van Hee, porteuse du mouvement « gilets jaune », et l’une des pourfendeurs de ce mouvement citoyen qui émerge en Europe, participant à ladite rencontre a laissé entendre ceci : « nous sommes dans une académie, nos revendications citoyennes doivent remonter vers le haut. Mon mouvement « gilet jaune » croit en l’intelligence collective ». En outre, elle est convaincue que le mouvement « gilet jaune » peut changer le cours de certaines décisions prises et qui ne protégeraient pas le peuple. Elle s’interroge également pourquoi le pouvoir n’appartient pas au peuple alors que la démocratie donne le lui confère. La conception de la démocratique de Mme Joëlle Van Hee trouvent ses fondements dans la démocratie athénienne où le peuple se ressemblait à l’agora. A l’en croire, sur la base de la définition de démocratie, c’est clair que tout citoyen a droit de regard sur la gestion politique de sa cité.

Rappelons que cette rencontre annuelle de la participation citoyenne a été organisée par les chercheurs en science politique de l’Université Catholique de Louvain, Jehan Bottin et Min Reuchamps ainsi que par Anne-Emmanuelle Bourgaux, professeure de droit à l’UMons. Ces trois universitaires s’occupent également de la formation certifiée en démocratie participative où les premiers lauréats ont obtenu leurs diplômes cette année.

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