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La RDC et l’Angola toujours dos à dos au sujet de la pollution des eaux des rivières Tshikapa et Kasaï

La RDC et l’Angola toujours dos à dos au sujet de la pollution des eaux des rivières Tshikapa et Kasaï

La RDC et l’Angola toujours dos à dos au sujet de la pollution des eaux des rivières Tshikapa et Kasaï

/ POLITIQUE / Saturday, 18 September 2021 12:15
source photo: actualite.cd
Par Gloire MALTHUS

Quelques semaines après l’alerte sur la pollution de ces deux cours d’eau qui irriguent une importante partie du Centre-Sud de la République démocratique du Congo, ayant fait d’importants dégâts, les réponses de Kinshasa et Luanda semblent ne pas satisfaire les victimes par milliers.

A l’heure actuelle, bien qu’une voie diplomatique soit envisagée, et une réunion d’évaluation de la commission mixte au 11 septembre 2021 par les deux ministres de l’environnement respectifs 

A Kinshasa le parlement pourrait entamer une interpellation du premier Ministre Jean-Michel SAMA LUKONDE pour accélérer les choses, disent certains députés fils du terroir.

Les efforts sont loin d’être suffisant pour résorber la crise née de cette pollution qui, selon les conclusions congolaises corroborées par l’Angola, serait causée par une société angolaise. 

La Sociedade Mineira de Catoca, pointée par Kinshasa d’être à l’origine de cette pollution, reconnaît une défaillance de son système de canalisation d’eau et précise que ce problème technique aurait été résolu depuis la fin du mois de juillet.

Alors que certaines sources en République Démocratique du Congo parlent d’une importante contamination de ces eaux par des substances de fer, la Direction de cette société angolaise de diamant dément la toxicité de substances qui proviendraient de ses infrastructures désuètes. 

Selon la Direction de la  Sociedade Mineira de Catoca, ces fuites ne contiendraient pas de composants chimiques externes, plutôt des mélanges de roches naturelles, telles que du sable et de l’argile, à la base de la décoloration des rivières Kasaï et Tshikapa.

Côté dégât humain, 12 morts sont rapportés dans les rangs des citoyens congolais, 4 502 cas de diarrhée ont été enregistrés dont douze cas de décès. Elle a également fait état des cas d’éruptions cutanées et des maladies génitales, précise un communiqué de la Ministre en charge de l’Environnement en RDC, Ève BAZAIBA.

Quatre des cinq territoires de la province du Kasaï au Sud de la RDC sont touchés, 968.000 habitants affectés, 161.490 ménages concernés, selon le compte-rendu par cette pollution poursuit le même document.

La coloration rouge de ces eaux a été signalée en début du mois de juillet, les notables du coin ont depuis, commencé à signaler des cadavres de poissons voire d’hippopotames flottant, et d’autres écosystèmes touchés.

Pour une population, essentiellement constituée de pêcheurs, il y a à craindre pour la vie socio-économique en attendant la solution diplomatique alertent certaines organisations des droits de l’homme au Kassaï. 

Dans l’entendement de la commission mixte des experts venus des deux pays pour évaluer la situation, il s’agit d’une « catastrophe ». 

En attendant, le gouvernement de la République Démocratique du Congo a envoyé cette semaine 40 tonnes de médicaments par l’entremise de sa patronne de l’environnement.

Pour Luanda, une solution diplomatique est certes la panacée à cette situation, cependant, Jomo FORTUNATO, ministre de l’Environnement de l’Angola estime que son pays est, lui aussi, victime d'une pollution aux hydrocarbures à Matadi, en RDC, et qu'il faut inclure ce problème aux discussions bilatérales envisagées. 

Jomo FORTUNATO a déclaré à la presse que les relations Congolo-angolaises sont à l’heure actuelle au beau fixe

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