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Démocratie participative : utopie ou réalité ? Plus de 10 candidats issus de différents partis politiques belges et de la diaspora s’expriment le 25 mai sur leurs projets de société

Démocratie participative : utopie ou réalité ? Plus de 10 candidats issus de différents partis politiques belges et de la diaspora s’expriment le 25 mai sur leurs projets de société

Démocratie participative : utopie ou réalité ? Plus de 10 candidats issus de différents partis politiques belges et de la diaspora s’expriment le 25 mai sur leurs projets de société

/ POLITIQUE / Friday, 17 May 2024 16:06
Par Jean Paul HABIMANA

En Belgique, les élections européennes, fédérales  et régionales, prévues le 9 juin prochain,  doivent servir de baromètre non seulement pour évaluer l’assise populaire des forces en présence,  défendant des idées et des programmes souvent aux antipodes les uns des autres, mais de savoir, réellement, si la « démocratie participative » est une réalité désormais bien ancrée dans les mœurs politiques belges ou, tout simplement,  un concept,  voire une utopie.

 

C’est dans ce cadre précis que l’Absl Œil d’Humanité compte organiser, le 25 mai prochain, une conférence traitant, justement, de cette problématique : « Démocratie participative : utopie ou réalité ? » qui va donner l’opportunité  à des leaders d’opinion belge, mais aussi de la diaspora de s’exprimer  sur la démocratie participative, les inégalités sociales, la question de l’immigration, les sans-papiers, le chômage, etc.

La conférence du 25 mai sur la démocratie participative, avec la prise de parole de candidats à la députation Belges et de la diaspora, sera une tribune où chaque candidat abordera, sans détours, les maux de la société,  la discrimination, le chômage, une réelle pratique de la démocratie participative.  Les candidats députés viennent de différentes formations politiques et,  donc, vont défendre différentes positions et visions sur la démocratie participative. Chaque candidat va présenter son projet de société au peuple belge, avec l'espoir que ce sera lui qui emportera le suffrage des électeurs.

 

Impliquer la diaspora

Si le concept  de « démocratie  participative » a bien  été  appréhendé comme « une forme de partage et d’exercice du pouvoir, fondée sur le renforcement de la participation des citoyens à la prise de décision politique dans le cadre de la démocratie représentative », il est évident que le soutien de la diaspora à participer à  la chose publique devient une exigence politique et morale pour les différents protagonistes.

 

Dans la vie politique, comme dans les activités économiques et sociales, le poids de la diaspora africaine en Belgique est loin d’être négligeable. Les forces politiques qui ignorent cette donne risquent d’en subir les effets négatifs à leurs dépens le 9 juin prochain.

 

C’est au niveau de l’espace associatif mais aussi dans le milieu académique où cette diaspora est de plus en plus présente que se pose cette question de démocratie participative devant permettre aux Africains de Belgique de se sentir plus sujets qu’objets. Des candidats belges sont conscients de cette donne et l’on s’attend à ce qu’elle soit l’un des enjeux cruciaux du débat sur la démocratie participative le 25 mai.

Mais il faut se garder de considérer cette diaspora en tant que processus de « formation communautaire », un corps étranger, mais une réalité née d’un brassage qui a amené les anciennes colonies vers les centres des anciens empires coloniaux pour une refondation humaine et démographique devenue inéluctable.

 

L’émergence de la diaspora africaine en Belgique, issue de pays divers (le Congo (39,5 %), le Rwanda (9,8 %), le Cameroun (6,1 %) et le Ghana (5 %) arrivant en tête, selon une estimation qui nécessite d’être actualisée aujourd’hui), ne se fait pas sans encombre. Pourtant, bien des espoirs étaient nés de la désignation, en 2018, à l’issue des élections communales, du premier Belge d’origine sub-saharienne au poste de bourgmestre, le Congolais Pierre Kompany (CDH), ancien réfugié politique, opposant au régime du président Mobutu. Une enquête menée par un média belge en 2016 posait la problématique en ces termes : « La diaspora subsaharienne est à la fois « survisible » dans notre société mais aussi assez discrète. On la connaît peu, ou mal. Entre une génération de primo-arrivants éduqués mais discriminés à l’embauche et une jeunesse née ici et révoltée, le conflit se creuse. »

En réalité, cette diaspora estimée à près de 500.000 il y a environ une décennie sort aujourd’hui de son silence. Elle réclame la parole pour revendiquer son droit à l’existence mais surtout à la participation citoyenne à une vie qu’elle subit comme n’importe autre Belge. C’est pourquoi, l’implication de cette diaspora, de plus en plus portée vers la « chose » politique, après avoir fait ses preuves dans le milieu associatif, est un enjeu crucial des élections européennes, fédérales  et régionales du 9 juin.

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