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Afrique: L’économie africaine, entre résilience et alternative.

Afrique: L’économie africaine, entre résilience et alternative.

Afrique: L’économie africaine, entre résilience et alternative.

/ SOCIETE / Thursday, 19 May 2022 21:05

Par MARIEME BA

L’économie africaine reste la plus grande équation que le continent se doit de résoudre.

Connu pour sa richesse en ressources minières et énergétiques, le continent noir est toujours confronté aux défis du développement dans sa globalité. La prospérité est perdue de vue depuis des décennies.

Toutes les politiques économiques développées par les Etats n’ont pas pu permettre le décollage économique souhaité. L’aspect macro économique devrait reposer sur l’agriculture, l’industrialisation et le secteur tertiaire dans son ensemble sachant sa capacité en réserve foncière, en eau et en ressources humaines.

La crise économique mondiale provoquée par la pandémie Covid-19 n’a fait que mettre à jour la situation désastreuse de l’économie africaine. La relance économique a travers la résilience pourra-t-elle permettre à l’Afrique d’être au rendez-vous de l’émergence ?

Dans la dynamique d’une Afrique forte économiquement, la 54ème session de la Conférence des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique s’est tenue à Dakar du 11 au 17 mai. Un évènement organisé par la Commission économique pour l’Afrique (CEA) et le Gouvernement du Sénégal sous le thème: « Financement de la relance de l’Afrique : Atteindre de nouveaux horizons. »

Suivant l’axe de la thématique, la Conférence a enregistré la participation de panélistes de haut niveau représentants des différents gouvernements, universités et du secteur privé. La participation des gouverneurs de banques centrales d’Afrique et d’ailleurs a aussi été un fait notable.

Afin de favoriser une relance inclusive et durable des pays africains, les experts ont axé les débats sur des sujets techniques en abordant toutes les questions liées à la santé, aux infrastructures, à l’éducation, à l’action climatique et à la mobilisation des ressources.

Malgré les coopérations bilatérales, les conventions internationales et la zone de libre échange économique (ZLEC), l’Afrique reste loin dernière en matière de croissance et de PIB. C’est ainsi que le Fond Monétaire International (FMI) estime que les dépenses annuelles liées aux Objectifs de développement durable devront augmenter de 154 milliards de dollars américains par an, suite à la pandémie, et de 285 milliards de dollars américains supplémentaires au cours des cinq prochaines années.

La question de la dette africaine comme frein à l'économie du continent a été également abordée. Une question reste posée cependant : Toutes ces sommes attribuées aux grands projets des pays africains avec un retour sur investissement ont-elles été utiles ?

Le processus d'émergence se heurte à toutes ces lourdeurs qui favorisent encore le sous développement. Pour permettre au continent de connaître une croissance économique concrète, il va falloir remédier à la question de la dette et aux négociations autour des investissements sur le continent.

Maintenant la CEA a estimé que la réduction du coût du crédit commercial sera essentielle pour atténuer les vulnérabilités liées à l’endettement. La Commission avance également que l’augmentation du financement nécessitera des mesures qui créent des synergies entre le financement, intérieur et extérieur, provenant de sources publiques et privées.

Dans la même lancée, le président sénégalais Macky Sall, également président en exercice de l’Union Africaine (UA), appelle à la création d'une agence de notation financière africaine. Il estime que l’exagération des agences internationales sur le risque d’investissement en Afrique ne fait que renchérir le coût du crédit dans le continent. C’est un constat d’injustice sur des notations sur l’Afrique d’aucuns qualifient d’arbitraires. Alors qu'il est temps d'œuvrer pour "L'Afrique partenaire leader"

Et Macky Sall d’ajouter que « des études montrant qu’au moins 20% des critères de notation des pays africains relèvent de facteurs subjectifs d’ordre culturel ou linguistique, sans lien avec les paramètres qui jaugent la stabilité d’une économie ».

L’Afrique avec une population d’environ 1,2 milliard d’habitants ne représente que 2% du commerce mondial. Le déficit commercial ne cesse de se creuser dans tous les pays exportateurs de matières premières. De ce fait, elle ne peut plus continuer à miser sur les apports commerciaux.

À la CoM2022, Vera Songwe, la secrétaire exécutive de la Commission économique pour l’Afrique (CEA) a plaidé, lundi 16 mai dernier, à Dakar, pour une transformation radicale des économies africaines.

Le continent africain est toujours à la quête de ressources financières pour la relance économique et pour atteindre la prospérité, après plus de deux ans de lutte contre la pandémie de Covid-19.

Cependant, les dirigeants africains ont intérêt à repenser l’économie africaine axée sur les ressources internes pour atteindre le cap des 30% de revenus internes.

Le développement économique de l'Afrique ne se fera que par un bon pourcentage de l'employabilité. Trouver du travail à chaque jeune favorisera la prospérité. Le potentiel du continent est énorme, il reste juste à trouver les meilleures méthodes et stratégies à mieux l'exploiter pour le bien être de sa population.

Arriver à un revenu moyen acceptable qui dépassera largement la moyenne reste un des objectifs majeurs. Comme l’a dit la secrétaire exécutive de la CEA, c’est en plaidant en faveur d’une transformation des économies, avec surtout une politique d’intégration régionale, une bonne gouvernance des ressources et un développement du numérique que l’on peut atteindre ces objectifs.

La justice réclamée contre l’exploitation des ressources naturelles de l’Afrique et l'arrêt de la dépendance des importations peut fournir des solutions durables. La relance par la résilience n'est possible que si les Africains privilégient la productivité interne au lieu de l'assistance.

L’avenir de l’économie africaine est possible par la transformation et la prise en charge des priorités du moment par les Africains eux-mêmes !!!

Le développement endogène, d’abord, et la coopération ensuite !

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