La Libye, le Nigéria, l’Algérie et l’Angola figurent respectivement parmi les plus importantes réserves de pétrole prouvées au monde. Voici le rang de l’Afrique.

Par Dilan KENNE, à Douala

Malgré les perturbations, (forte hausse des cours du baril de pétrole en 2022 et chute du prix en 2020), certains pays africains ont su réguler le cours et maintenir leurs recettes à des niveaux élevés. Selon le site financier Insider Monkey qui a établi, en décembre 2022, le classement des 20 pays disposant des plus importantes réserves de pétrole : « la production de pétrole est l’une des statistiques les plus surveillées de l’économie mondiale, car elle est directement liée à la production économique mondiale ». Un classement établi à partir des données mises à jour par l'Agence internationale de l'énergie (AIE) et de l'Administration américaine de l'information sur l'énergie (EIA). Cette dernière précise que les réserves de pétrole prouvées au monde sont réparties inégalement. Aussi, seulement une infime partie de pays détiennent l’essentiel des réserves mondiales prouvées de l’or noir.

Ainsi, si quatre pays africains figurent dans ce classement un seul (la Libye) parvient à faire partie du top 10 en occupant le 9eme rang mondial avec des réserves d’environ 48,36 milliards de barils. Elle est suivie de près par le Nigéria (11ème mondial) avec des réserves évaluées à 36,89 milliards de barils. L’Algérie et l’Angola complètent le palmarès africain en se classant respectivement 16ème (12,20 milliards de barils) et 19ème (7,78 milliards de barils) mondiaux.

Le plus difficile reste à faire

La crise énergétique de l’année dernière engendrée par le conflit russo-ukrainien a démontré aux économies mondiales la dépendance vitale à l’or noir. L’augmentation des prix des hydrocarbures à la pompe dans certains pays en est la parfaite illustration. Or, les pays du continent africain comptent parmi ceux qui ont le moins de réserves mondiales de pétrole importantes sur leurs sols. Selon des experts, les réserves mondiales de pétrole prouvées actuellement devraient s’épuiser d’ici à 2070. Quand on sait que les réserves des grands producteurs du continent ne cessent de s’étioler et ravitaillent les deux principales locomotives qui absorbent plus de 21% de la consommation de pétrole (Chine et Inde), l’Afrique gagnerait à découvrir de nouvelles ressources si elle veut continuer à figurer parmi les plus importantes réserves mondiales de pétrole prouvées. Une situation qui interpelle les dirigeants du continent.