Par Jean Paul HABIMANA

La famille de Léo Khandji s’installe à Genval.

Avant la guerre en Syrie, la situation était meilleure pour les chrétiens. En effet, depuis l’indépendance, le gouvernement syrien participait à l’unité chrétienne et respectait la liberté de religion. Lorsqu'il y avait des persécutions contre les minorités, la police protégeait les chrétiens sans discrimination aucune. Mais les choses ont changé. Depuis quelques années, l’État islamique persécute et assassine les chrétiens. Sans pitié, les extrémistes les prennent en otage et les obligent à se convertir et à respecter la charia (loi de l'islam).

En effet, plusieurs cas d’enlèvements et de disparitions apparaissent ces dernières années. Parmi eux, deux évêques de la région d’Alep et de nombreux chrétiens : « c’était en juillet 2012 où les terroristes commencèrent la guerre à Alep : ils nous ont menacés avec leurs fusils et nous disaient qu'ils étaient venus se venger. Ils ont essayé de pénétrer dans notre bâtiment. Pour fuir, nous avons cherché nos valises pour s’installer dans une autre ville. A ce jour, j'ai commencé à chercher tous les moyens pour prendre le chemin de l’exil, car c'est là où j'ai constaté que ma vie était en danger :« j'ai commencé à préparer ma famille à ne pas perdre notre foi chrétienne et si c'est possible d'accepter d'être martyrs », témoigne Léo Kahndji.

Dès lors, Léon Khandji et sa famille ont dû fuir le pays en 2015. La ville d’Alep, où Léo Khandji vivait, était l’une des villes les plus dangereuses de Syrie. La famille de Léo est est donc arrivée en Belgique grâce au gouvernement belge et est installée actuellement à Genval dans le Brabant Wallon. A ce propos, Théo Francken, le secrétaire d'État à l'Asile et aux Migrations a déclaré que le gouvernement belge a jusqu’ici évacué et protégé plus de 900 chrétiens en leur fournissant les visas touristiques pour pouvoir entrer légalement en Belgique.