Par Jeff THES
Le premier ministre Belge Alexander De Croo, a fait savoir qu’il a déjà sollicité une rencontre avec le président iranien où il compte aborder l’affaire Du scientifique Ahmadreza Djalali qui est emprisonné en Iran depuis tantôt six ans et dont l’exécution serait prévue au 21 mai au plus tard. La question reste de savoir si on peut vraiment espérer une chose positive de cette démarche.
Nous sommes en 2016, le médecin est accusé de mener des activités d’espionnage en Iran où il a été condamné à la peine capitale. Nombreuses sont les voix qui ont été levées pour clamer son innocence. Des organismes internationaux dont Amnesty international se sont mobilisés pour protester contre le projet d’exécution. Alors que les critiques surviennent de part et d’autres, l'agence de presse iranienne, ISNA, a diffusé une information laissant croire qu’il est possible que le détenu soit exécuté au plus tard le 21 mai. Une information qui a suscité l’intérêt de plus d’un. Comme d’autres figures avant lui. Alexander De Croo, a manifesté sa volonté de voler au secours de l’universitaire. Une tentative qui vient s’ajouter aux autres démarches déjà entreprises par le gouvernement de la Belgique, à en croire le chef du gouvernement.
L’Iran garde sa fermeté par rapport à la condamnation d’Ahmadreza jusqu’ici. Ce qui ne devrait étonner personne vu que c’est l’un des pays au monde à avoir exécuté le plus de prisonnier au cours de ces deux dernières décennies, alors que beaucoup de gens font montre leur opposition à la pratique de cette peine irréversible. Si l’information de l’ISNA n’est pas encore confirmée par une quelconque voie officielle, les préoccupations se sont tout de même multipliées à l’instar de Philippe Hensmans, le directeur de la section belge d’Amnesty International qui croit que des pays comme la Belgique et la Suède doivent faire pression sur les autorité iraniennes afin que ces dernières puissent abandonner cette exécution.
Il est devenu de plus en plus important d'être prudent face à la question de la peine de mort encore plus quand il s' agir d'une décision venant des pays autoritaires. Lorsque nous savons à quel point certains dirigeants peuvent être paranoïaques quand ils veulent se protéger. Sans avoir la prétention de nous substituer aux autorités judiciaires de l'Iran, il est un devoir de manifester notre soutien à M. Ahmadreza comme le font pratiquement la grande majorité des défenseurs de droits de l'homme.
Pas mal de gens se croisent les doigts pour que cette information concernant une éventuelle exécution soit fausse et que les dirigeants iraniens puissent retourner sur la peine prononcée et pourquoi pas procéder à la libération du Médecin. Malgré les efforts qui ont été faits, il semble bien qu'on est très loin d'une abolition de ce type de peine dans nos sociétés. Pour l'heure, on espère que la demande du Premier ministre soit agréée et que les pourparlers soient fructueux.
Mais, et si Téhéran était prêt à échanger son prisonnier?
Avec RTBF.