Par Jean Paul Habimana
Le 8 mars 2021, nous célébrons la journée internationale des droits de la femme. Mais une question se pose : pourquoi le 8 mars ? Il faut revenir à l’histoire pour trouver la justification du choix d’une telle date mais aussi refaire le parcours des femmes qui ont été au début de cette commémoration.
Elle prend en réalité son origine dans des manifestations des femmes qui réclamaient leurs droits tels que le droit de vote, les meilleures conditions de travail et l’égalité des genres, au début du 20ème siècle.
En 1910, des femmes instaurent à Copenhague une journée qui sera dédiée à la promotion de leur combat lors d’une conférence des femmes socialistes. Cette journée sera ensuite célébrée chaque année, parfois clandestinement.
Dans plusieurs pays européens, les activités marquant cette journée ont lieu à différentes dates à savoir le dernier dimanche de février, le 15 mars, le 15 avril,le 23 février, jusqu’en 1917. En effet, un 23 février 1917, des ouvrières russes entrainent une grève générale pour réclamer leurs droits marquant ainsi le début de la Révolution russe. La Russie n’ayant pas adopté le calendrier grégorien comme d’autres pays, cette date correspondait au 8 mars des autres pays et a été maintenue ainsi depuis.
Après la Seconde Guerre mondiale, le 8 mars commence à être célébré dans de nombreux pays avant d’être reconnu par l’ONU comme Journée internationale de la femme en 1977.
Les violences faites aux femmes est un combat bel et bien d’actualité. En effet, ces dernières ont considérablement augmenté au cours de l’année 2020. Pour cause, suite à la crise sanitaire, les femmes ont été plus facilement exposées aux violences patriarcales. On constate une augmentation de 11% concernant les viols en 2020 et de 9% concernant les violences intrafamiliales en France, selon le ministre de l’Intérieur.
Les meurtres conjugaux continuent également d’augmenter : il y a quelques mois, Sylvain Lefèvre abattait son ex-compagne.
La journée internationale de la femme est une occasion de dénoncer non seulement ces faits, mais les nombreuses inégalités concernant le statut de la femme. Malgré le combat mené par des organisations comme #FPS (Femmes prévoyantes socialiste), qui, au quotidien, militent et portent des actions pour favoriser l’égalité entre les femmes et les hommes et pour réduire les inégalités en matière de santé, encore 47% des femmes belges reconnaissent avoir subi des violences sexuelles, selon une étude menée par Amnesty International. Parmi ces violences, 80% pensent que les femmes habillées de façon plus provocante et « sexy » sont plus enclines à être victimes de violences. Cette journée invite également à se mobiliser et à concrétiser la population : trop de femmes se taisent et n’osent pas prendre la parole.
Les femmes, partout dans le monde, adoptent ce slogan comme proclamation de leur volonté d’exister en tant qu’Homme, au sens premier du terme, ne faisant pas de distinction de genres ou de discriminations par le sexe : « Luttons ensemble et défendons une politique de l’inclusion, vers une société plus juste et égalitaire !
C’est l’essence même du féminisme compris d’abord comme la recherche de l’égalité entre les hommes et les femmes.
Cette année, la journée internationale des droits de la femme est célébrée sous le slogan « Leadership féminin : Pour un futur égalitaire dans le monde de la COVID-19 »