Par Telli Joemali
Environ une centaine de manifestants sans titre de séjour, épaulés par de différents mouvements et associations se sont réuni ce samedi 1er mai 2021, à la place De Brouckère de Bruxelles, afin d’interpeller les responsables d'instances d'asile et de la migration belge.
Selon l'Union des Sans-Papiers pour la Régularisation (USPR), l'objectif de la manifestation est de faire entendre la colère des personnes sans titre de séjour pour réveiller les responsables du gouvernement fédéral et d’obtenir un permis de travail pour tous les sans-papiers.
Selon le manifestant Ahmed Charame, l'objectif principal du jour est de réveiller le gouvernement fédéral pour avoir des critères clairs et permanents et une commission indépendante de régularisation immédiate pour les personnes sans titre de séjour : « Le 1er mai considéré comme la fête des travailleurs est un jour de lutte, c'est une date importante dans l'histoire, les sans-papiers travaillent aussi mais sans déclaration, ils ne reçoivent pas d'allocations. Le gouvernement doit les régulariser pour qu'ils soient reconnus et puissent sortir de la précarité » a ajouté Ahmed Charame.
« La pandémie du coronavirus a montré des insuffisances, des problèmes dans le monde entier, aucun pays n'est épargné, le gouvernement fédéral doit régulariser les sans-papiers pour qu'ils puissent vivre dans le respect » a-t-il conclu.
Depuis plusieurs mois, les personnes sans titre de séjour manifestent. Ils ont déjà occupé, par exemple, l'église de béguinage de Sainte-Catherine, la Vrije Universiteit Brussel (VUB) pour réveiller les autorités politiques.
Les mouvements et les associations qui ont soutenu la manifestation des personnes sans titre de séjour tel que la gauche anti capitaliste, le Parti socialiste de lutte (PSL), la Fédération Générale du Travail de Belgique (FGTB), Confédération des Syndicats Chrétiens (CSC), ont clamé haut et fort et appelé les autorités à régulariser les sans-papiers de Belgique pour qu'ils puissent avoir une vie meilleure.
Les manifestants ont chanté durant tout leur rendez-vous : il faut changer la loi et appeler aussi la population à être solidaire avec les personnes sans titre de séjour pour leur lutte.
