Rousseau disait : « Renoncer à sa liberté, c’est renoncer à sa qualité d’homme, aux droits de l’humanité, même à ses devoirs. Il n’y a nul dédommagement possible à quiconque renonce à tout. »
La liberté est d’abord une notion métaphysique : l’homme est-il libre ou déterminé par des contraintes qu’il ne maîtrise pas ? S’il est la cause première de ses choix, on dit qu’il possède un libre-arbitre. Cependant, un tel pouvoir est difficilement démontable. C’est ensuite une notion morale.
Le concept de « liberté » a retenu l’attention de plusieurs philosophes. Nous allons nous intéresser sur la réflexion philosophique de cette notion, développée par certains philosophes.
Kant explique que la liberté, ne pouvant être libre peut choisir entre le Bien et le Mal : pour devoir, il faut d’abord pouvoir. Réciproquement, selon Kant, seul un être moral peut être libre : liberté est alors synonyme d’autonomie. A contrario, celui qui veut jouir sans contrainte morale est appelé libertin. C’est enfin une notion politique. On oppose le citoyen libre à l’esclave. Lorsque l’État exerce peu de contraintes sur l’individu, on parle d’un état libéral. Si l’individu estime que les lois sont trop contraignantes et tuent sa liberté, il lui arrive de contester l’État sous toutes ses formes. Un tel individu est dit libertaire ou anarchiste.
Quant à Montesquieu, il théorise la liberté sur le plan politique, comme l’obéissance aux lois : « La liberté est le droit de faire tout ce que les lois permettent, et non pas de faire ce que l’on veut ».
Ensuite, Spinoza conteste l’idée que l’homme posséderait le pouvoir en échappant aux lois de la nature : l’homme n’est pas « un empire dans un empire », il n’a pas de « libre-arbitre », sa liberté réside dans la connaissance de la nécessité, dans l’accès aux idées adéquates par rapport au monde. Est libre celui qui agit conformément à sa nature. Notre puissance d’agir, élevée à son maximum – réglée, donc, par la raison – est ce qui constitue notre liberté.
Enfin, nous pouvons citer Sartre et sa pensée existentialiste : « l’homme est condamné à être libre ». Il ne peut pas choisir : refuser de choisir, c’est choisir de ne pas choisir. Seul être pour qui « l’existence précède l’essence », l’homme n’est pas donc ce que ce qu’il se fait être : il est produit de ses choix. Certes, compagnon de route de marxisme, Sartre ne nie pas que l’homme subit de fortes déterminations historiques, qu’il naît « en situation », mais il estime que chaque homme peut toujours s’arracher à la situation qu’il n’a pas choisie.