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MISSION DE LA CEDEAO AU BURKINA SUR FOND DE PROTESTATION

MISSION DE LA CEDEAO AU BURKINA SUR FOND DE PROTESTATION

MISSION DE LA CEDEAO AU BURKINA SUR FOND DE PROTESTATION

/ POLITIQUE / Thursday, 06 October 2022 18:23

Quand Mahamadou Issoufou et sa délégation prêche dans le désert

               Par Didèdoua F. ZINGUE

 

Annoncée lundi 03 dernier, c’est finalement hier mardi 4 octobre 2022 que délégation de la CEDEAO a foulé le tarmac de l’aéroport international de Ouagadougou. Une délégation conduite par le médiateur de la CEDEAO pour le Burkina, Mahamadou Issoufou et Dr Omar Alieu Touray, président de la Commission de la CEDEAOEn effet, le moins que l’on puisse dire est que les émissaires de l’organisation sont arrivés dans la capitale dans un climat plutôt hostile. Ils ont en effet été accueillis dans des bruits de sifflets et de vuvuzelas des manifestants qui se sont agrégés au bord de l’aéroport, sur le boulevard Muhammad Khadifi et l’avenue Pascal Zagré non loin de la salle de Banquets de Ouaga 2000, lieu prévu pour tenir ladite de rencontre. La tournure de la situation a contraint les envoyés spéciaux de la CEDEAO à tenir la rencontre avec le capitaine Ibrahim Traoré dans les locaux de l’aéroport.

Que reprochent les manifestants à la CEDEAO ? Pour d’aucuns, l’organisation sous régionale serait venue avec un agenda plus moins caché qui n’est rien d’autre que celui d’imposer son diktat au jeune capitaine Traoré.  Sur des images qui ont circulées on aperçoit le président Umaro Sissoco Embalo, président en exercice de la CEDEAO au côté de Emmanuel Macron comme si celui-ci serait partir pour décider du sort du Burkina. Une situation qui a exacerbé la colère de millier de jeunes qui ont défié les balles des kalachnikovs pour soutenir le coup d’Etat épisode 2.

Avec la montée du sentiment anti français qui est de plus en plus virulent, on est en droit dire que l’agenda de la CEDEAO était clairement conçu à l’Elysée pour être déroulé au Burkina Faso. Cela renforce-t-il le sentiment de nombreux jeunes africains qui pensent que la CEDEAO est un machin? En tout cas, pour celui qui voit à travers les rétroviseurs s’en convaincra que le médiateur Mahamadou Issoufou et sa délégation en ont après à leur dépend. Qu’à cela ne tienne, il n’y avait pourtant aucune raison pour les manifestants de Ouagadougou la capitale politique et Bobo Dioulasso, la capitale économique de monter sur leurs grands chevaux pour deux raisons principales : Primo, contrairement aux relations tendues, voire conflictuelles que la CEDEAO entretient avec les transitions malienne et guinéenne, elle a toujours eu une sorte de compassion et d’adhésion avec le Burkina  Faso avec un délai de la Transition a été arrêté d’accord-parties.

Deuxièmement, dès sa prise du pouvoir, le capitaine Ibrahim Traoré a affirmé sans ambages que le Burkina Faso resterait dans les délais fixés par la CEDEAO. Partant de cette analyse, on peut légitimement se dire qu’il s’agissait pour le médiateur Mahamadou Issoufou et sa délégation de venir entendre les bonnes dispositions d’esprit des nouvelles autorités burkinabè à conduire la transition. Il n’y avait donc pas de quoi exciter un croquant même si l’image de l’organisation est écornée aux yeux des populations qui voient en elle un simple syndicat de chefs d’Etat  au lieu d’être une CEDEAO des peuples. Les plus méchants vont jusqu’à dire qu’elle reflète l’image d’un médecin après la mort qui voit toujours se nouer les tragédies sans réagir pour ensuite s’agiter quand le pire advient. Qu’à cela ne tienne, on ne voit donc pas comment avec la nouvelle donne Umaro Sissoco Embalo, ses homologues tels que Alassane Ouattara pourraient ne pas accompagner le MPSR 2 de la Transition burkinabè. D’ailleurs, le jeune Traoré pense plutôt à un président civil ou militaire choisi par les forces vives de la Nation pour conduire la barque et  retourner dans sa caserne

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