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Bruxelles : Discours d'ouverture pour une conférence sur la démocratie participative

Bruxelles : Discours d'ouverture pour une conférence sur la démocratie participative

Bruxelles : Discours d'ouverture pour une conférence sur la démocratie participative

/ POLITIQUE / Sunday, 26 May 2024 10:50

Par Jean Paul HABIMANA ; journaliste politique

La démocratie, du grec ancien dēmokratía, combinaison de dêmos, « peuple », et kratos, « le pouvoir », dérivé du verbe kratein, « commander », était à l’origine un régime politique dans lequel tous les citoyens participent aux décisions publiques et à la vie politique de la cité. Ce dispositif s’effectuait soit de manière directe en soumettant des décisions au vote à tous les citoyens, soit de manière indirecte par des représentants qui étaient préalablement désignés, de façon aléatoire ou par élection, pour faire des propositions de loi ou prendre des décisions urgentes. Le terme désigne aujourd’hui tout système politique dans lequel le peuple est souverain.

Simone Gayard-Fabre, dans son ouvrage « Qu’est-ce que la démocratie ?, définit globalement la démocratie comme le gouvernement dans lequel le peuple exerce son pouvoir et l’exerce immédiatement et pleinement.

Le concept prend des figures diverses qu’expriment les nombreux adjectifs qui qualifient la démocratie : on la dit généralement représentative, le peuple agit par ses représentants. On parle aussi par démocratie gouvernée (le peuple est souverain mais délègue ses pouvoirs ou peuple y est passif…). Pour certains, la démocratie est la « loi de la terre» ou « nomos de erde.» Cette connotation de la démocratie précise l’importance que les sociétés civilisées auxquelles nous appartenons donne à la démocratie appréhendée comme gouvernement du peuple par le peuple dont la démocratie s’est toujours autoproclamée l’ « amour du peuple ». Le vocable démocratie a sa finalité de la liberté et l’égalité du peuple.

Simone Guyard-Fabre évoque la définition de la démocratie mathématique parlant de l’axiome de l’égalité démocratique comme une espèce de commutativité mathématique qui fait qu’un individu est un individu égale à un autre individu. La démocratie devient alors un calcul où l’égalité du peuple est une condition sine qua non.

Mon professeur de science politique Paris Clément Zobel qui a dirigé mes travaux de Master comparait chaque fois les hommes politiques comme des commerçants qui vendent leurs produits, A ce titre nos leaders vendent leurs projets politiques aux peuples.

Tous les intervenants ici présents auront l'opportunité de discuter, débattre et de réfléchir ensemble autour de cette valeur qui devrait être une référence constante dans nos sociétés.

La citation est extraite du Contrat Social de Rousseau, (Livre III, Chapitre 4) se questionne d'où viennent les inégalités des classes dans la société, sur les rapports de domination dans la société. Ainsi, il propose de recourir à la liberté comme valeur fondamentale. Cette liberté constitue la souveraineté du peuple.

Partant du constat de ces inégalités et discriminations qui handicapent notre société moderne, il est important de susciter un débat sociétal par la recherche de réponses appropriées, mais surtout consensuelles, aux questions suivantes :

Comment construire la paix dans le monde ?

Comment les humains peuvent vivre ensemble ?

Comment peut-on expliquer l’existence de la négation de l’autre ?

Comment peut-on combattre les idées de l’extrême droite ?

Le vivre ensemble ne nous apprend-il pas à favoriser l’accès aux droits aux personnes en difficultés ?

Comment les défenseurs des droits et les associations peuvent se mobiliser pour une régularisation « digne de ce nom » des personnes sans papiers pour qu’elles puissent vivre dignement. ?

Pourquoi ne pas régulariser les personnes qui travaillent depuis longtemps et risquent de subir des traitements inhumains par leur privation des papiers ?

La diplomatie culturelle ne devrait-elle pas favoriser la diaspora à s'intégrer dans le monde du travail ?

Quelles stratégies pouvons-nous mettre en place pour refuser les guerres, les crimes contre l’humanité, voire le génocide ?

Souvenez-vous que les idées d’extrême droite ont engendré, malheureusement, les deux génocides des juifs et tutsis? Notre rôle à nous est de dire : « plus jamais de telles abominations ! »

Je vous remercie.

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