Par Jean Paul HABIMANA
L’année 2022 s’achève et emporte avec elle les réussites mais aussi les succès que nous avons rencontrés de façon quotidienne. Nous commençons l’année de 2023 remplis de détermination et d’espoir qu’elle sera meilleure que celle qui s’achève. Car les échecs, aussi frustrants soient-ils, n’empêchent la vie continuer. Il faut savoir gérer le temps pour maximiser la réussite. Pour faire face aux échecs, je vous encourage à avoir de l’opiniâtreté et à avoir confiance en vous. Avoir confiance, c’est se fier à soi-même, vivre et sentir une espèce de sentiment de sécurité. Le sentiment d’insécurité fait naître en l’individu toutes sortes de soucis, de difficultés, de multiples problèmes, à tous les échecs en classe.
Les entrepreneurs qui n’ont pas confiance en eux-mêmes sont vulnérables, donnant facilement prise aux échecs. Le philosophe français Henri BERGSON (1859-1941) a développé cette notion utile pour les entrepreneurs en les encourageant à la prise de confiance en soi-même. Il souligne que la confiance en soi fut l’élément fondamental pour la vie quotidienne des Grecs. Dans l’évolution créatrice, BERGSON affirme que ce peuple faisait confiance à la raison, la nature, le logos, dans l’esprit et dans le langage. Ce bel exemple du peuple grec pourrait aider les entrepreneurs à prendre en main leurs projets personnels et, pourquoi pas, à envisager la réussite tout au long de entrepreneuriat.
Pour BERGSON donc, si les Grecs ont tant créé, c’est parce qu’ils avaient au préalable assuré leur sécurité mentale, leur protection psychologique, leur confiance en eux-mêmes. C’est -à- dire qu’ils n’avaient pas perdu le sens de leur vie, ni leur responsabilité, leur liberté de penser, de faire, de créer, d’imaginer, d’inventer, d’assumer la totalité de leur vie sociale, économique, politique, intellectuelle et spirituelle. C’est la quintessence de cet axiome de BERGSON : « les Grecs ont tant produit parce qu’ils avaient confiance en eux-mêmes. »
Les peuples qui n’ont pas confiance vivent dans l’insignifiant, dans les échecs et croient nécessaire de confier leur vie aux soins des autres. Quel axiome pourrait-on choisir pour les entrepreneurs ? Je suis convaincu que celui que formule BERGSON à propos du peuple grec serait le meilleur pour rendre le bonheur aux entrepreneurs. L’objectif de l’entrepreneur est alors de servir son pays et surtout d’être l’illustration parfaite de cet idéal d’« Illuminatio et salus populi », autrement la « Lumière et le salut du peuple ».
La mission primordiale de l’entrepreneur est de rendre le bonheur et le meilleur de lui-même en développant la vie économique au profit de la société à laquelle nous appartenons. Platon et Socrate ont longuement mené une réflexion plus poussée sur la recherche du bonheur et du meilleur en société. Selon Platon, l’âme est la seule et unique voie légitime du meilleur. Tout le monde épouse la vision que le but de la vie sociétale est le vrai bonheur. L’homme qui vit en société se distingue de l’animal par la participation active à la vie politique de sa cité. Aristote affirme que ce n’est pas non seulement vivre en cité qui nous différencie d’une cité d’esclaves ou une cité des animaux. Car ces derniers ne participent ni au bonheur ni à la vie spirituelle, intellectuelle et économique.
Pendant les vacances de Noël et du nouvel an, beaucoup auront l’opportunité de méditer sur leur vie spirituelle en se rendant à la Messe de Noël où tout le monde aura chanté « Puer natus est in Bethleem Alleluia ! » ( Le Christ est né à Bethléem) La vie spirituelle, économique et intellectuelle se complètent et se chevauchent.
Encore bonnes fêtes, en attendant de vous retrouver l’année prochaine où l’entreprise Œil d’Humanité compte élargir son horizon médiatique par le lancement d’une chaine Youtube, l’édition d’un journal papier, l’organisation d’un forum économique qui sera un lieu d’échange BtoBe entre entrepreneurs africains et ceux de la Région Wallonne, un plus grand engagement, par des conférences et des articles de qualité, pour la promotion des droits de l’homme, de la démocratie participative, les droits des femmes, les transparence des élections, la liberté de la presse, notamment en Afrique, en Asie et en Amérique et surtout , le parrainage de débats sur l’intégration et l’insertion des personnes issues de l’immigration en Belgique.