Par Jean Paul HABIMANA
La femme a longuement été discriminée depuis l’existence de l’humanité. Cette marginalisation a donné naissance aux revendications des femmes pour leurs droits à travers le monde. Le combat féministe date plus précisément du XXiéme siècle, juste après la deuxième guerre mondiale. Depuis 1945, les droits des femmes font l’objet des conventions internationales dans le cadre de vivre dans une société juste et égalitaire. C’est ainsi que les gouvernements ont mis en place les lois pour l’égalité des genres de participer dans la vie sociétale. La majorité des femmes ont prouvé que cela est possible, contrairement au masochisme des hommes, et ont montré leur rôle important dans le leadership et surtout au service du peuple tant dans la vie politique, économique, culturel, religieuse, etc.
La question de la participation des femmes dans la vie religieuse pose un problème dans la société. Plusieurs changements dans les congrégations ont été réalisés tant à l’église catholique et protestante. Cela a été illustré par un autre volet de la problématique des congrégations religieuses à travers « les déplacements de la vocation missionnaire féminine, de 1920 à 1990. Ces déplacements ont largement été conditionnés par les événements politiques, socio-économiques ou culturels des dernières décennies » » (MARIE-THERESE DE MALEISSYE, Femmes en mission, ed Lyonnaises d’Art et d’histoire, 1991, p.4.
Cette période a apporté beaucoup de changements vus aujourd’hui comme des changements notoires dans l’Eglise catholique. A titre d’exemple, le Concile œcuménique du Vatican a ensuite donné la permission aux congrégations religieuses à procéder à une sorte de relecture et à une réflexion théologique sur l’ensemble de ces expériences. Qu’en est-il du côté protestant ?
Du côté protestant, madame Marie-Thérèse de Maleissye affirme que la problématique est liée à l’expansion missionnaire générale des diverses Eglises protestantes anglophones. Ainsi, « l’histoire de l’évolution de ces sociétés est celle d’une longue lutte pour faire reconnaître l’autonomie des femmes et leur droit de partir en mission mais aussi, c’était à leurs risques et périls : le soutien masculin n’était accoré qu’avec beaucoup de réticences et de réserves » (MARIE-THERESE DE MALEISSYE, Femmes en mission, éd Lyonnaises d’Art et d’histoire, 1991, p.4)
La discrimination n’est nullement épargnée aux femmes dans les églises. Ce ségrégationnisme a suscité des débats dans le monde universitaire et, surtout, les confrontations œcuméniques sur le rôle de la femme concernant sa mission chrétienne. Nous pouvons mentionner des réflexions et débats de Saint-Flour entre religieuses er catholiques et, du côté protestant, demoiselles missionnaires, femmes-pasteurs et femmes de pasteurs. Plusieurs recherches ont été faites juste après cette session. On peut citer, à ce titre, les travaux remarquables d’ Elisabeth Dufourcq, une laïque et auteure renommée dans le domaine, qui a mené une thèse sur l’expansion mondiale des religieuses françaises depuis Richelieu, et Marie- Thérèse de MALEISSYE, une religieuse, qui a introduit ce volume.
Il faut cependant noter que les mouvements féministes se sont multipliés dans le monde anglo-saxon à la fin du XIXème siècle pour dénoncer les injustices à leurs égards. Ces mouvements cherchent, depuis, une réponse convaincante aux questions suivantes liées, entre autres problématiques de l’église, aux critères que les hommes mettent-ils en avant pour refuser aux femmes le droit à être pasteurs comme eux, la nécessité ou pas d’avoir une révolution dans les Eglises, les raisons pour lesquelles les femmes sont discriminées à participer à la vie chrétienne, si l’appartenance à un sexe détermine le ministère d’une personne à une Eglise et, enfin, s’il l’on pense vraiment nécessaire de mener une réforme dans l’église protestante.
