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Reprise des cours en RDC les parents s’attendent au pire avec le COVID-19 

Reprise des cours en RDC les parents s’attendent au pire avec le COVID-19 

Reprise des cours en RDC les parents s’attendent au pire avec le COVID-19 

/ SOCIETE / Saturday, 27 February 2021 22:16

Source photo: mediacongo.net

Par Gloire Malthus  

Tout regard s’arrête désormais sur la date du 22 février 2021 dans le secteur de l’enseignement en République démocratique du Congo. Les cours reprennent, deux mois après que les enseignants n’aient pas dispensé leur cours en raison de la deuxième vague de coronavirus au pays. 

Dans un message à la nation, le Vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur et de la Sécurité a annoncé ce vendredi 12 février 2021 la reprise des cours à l’école primaire, secondaire et dans le supérieur dans le territoire national. 

Cette mesure se justifie, selon l’adresse du ministre Gilbert KANKONDE MALAMBA, par le fait que la République démocratique du Congo enregistre à ce jour une baisse sensible des cas de contamination liés à la maladie à Coronavirus. Cette mesure, pour les parents et les enseignants n’est que fruit d’une pression internationale : « Il y a eu effectivement une pression, puisque vous êtes sans ignorer que 12 ambassadeurs ont écrit au président de la République sur la nécessité de la reprise des cours. Ils ont compris que plus les enfants restent à la maison, plus ils perdent leur capacité d’adaptation » soulève RAFIKI, président provincial du Syndicat des écoles Protestantes (SYNEP) 

Dans sa série d’audits qui fait la une depuis l’avènement du régime Tshisekedi, l’Inspection Générale des Finances (IGF) a dénombré 19 mille écoles fictives à travers la République du Congo ; écoles au sein desquelles, des moyens importants sont susceptibles de suppléer la paye de vrais enseignants non payés, si l’on en croit un rapport de l’IGF. 

De l’autre côté, par exemple dans la seule province du Nord-Kivu, plusieurs syndicats ont dénoncé, il y a quelques semaines, une liste d’enseignants fictifs qui percevraient les moyens de la République. Des supputations logiques soulèvent en même temps des questions légitimes : serait-il possible de trouver des fonds pour payer les nombreux enseignants qui n’ont rien perçu ? 

Étant donné que la Banque Mondiale a suspendu le décaissement de son financement à la gratuité de la République démocratique du Congo, quel serait le plan B si ces moyens supplétifs ne sont plus affirmés ouvertement par cette institution de Breton Wood au secteur éducatif de la RDC ? Sachant bien que le budget de la République évalué à 6,8 milliards de dollars ne peut supporter le poids de la gratuité qui couterait à elle seule au moins deux milliards selon plus d’un expert de l’EPST. 

Face à cette annonce,le Syndicat des enseignants d’écoles Catholiques lui, reste serein. Il a confiance envers les différentes solutions que les comités de parents d’élèves et les dirigeants des écoles trouveront. Les parents concèdent la paye de 250 dollars américains à l’enseignant contre 100 dollars annoncés par le discours du président de la République dans son adresse à la nation en fin d’année 2020 : « Certes, les cours reprennent, mais imaginez-vous qu’à ce jour, les mesures d’accompagnement ne sont pas prises en compte par le gouvernement et ses partenaires. Attendez-vous, par exemple, qu’en ce qui concerne les mesures barrières, les enseignants exigent des parents, l’achat de cache-nez avant d’accéder à la classe ou que l’école demande une contribution auprès des parents pour l’achat d’un seau ou autre outil pour la protection contre les épidémies en vogue. » dit Innocent SHAMAVU. 

En attendant, la paye de nouvelles Unités du secteur de l’éducation continue à diviser les chiffres officiels et ceux de différents syndicats à travers la République. 

Le Gouverneur du Nord-Kivu impose aux parents de soutenir l’éducation des élèves en demandant un montant évalué en franc congolais à 40 dollars américains. 

  

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