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par Moussa Diallo
La délinquance est pratiquée par les adultes comme par les jeunes. Ici il s’agit de la délinquance des jeunes appelée « délinquance juvénile ».
Selon le dictionnaire français Larousse, la délinquance juvénile est « l’ensemble des infractions commises en un temps et en un lieu donné, par des mineurs. » Dans chaque pays africain, 50% de la population est composée de jeunes et 10% d’entre-deux s’adonnent à cette pratique réprimée par les juridictions africaines notamment les codes pénaux. Pourquoi les jeunes s’adonnent-ils à la criminalité ? Les causes sont multiples, citons par exemple la pauvreté et le chômage.
Les causes liées à la pauvreté sont les plus récurrentes et les plus connues. Beaucoup de jeunes sont dans le dénuement pensent que la meilleure façon de se prendre en charge est de s’adonner à des procédés comme l’agression et le vol. Les agressions perpétrées tournent souvent au vinaigre. La mort d’hommes ou de femmes s’en suivent. Dans ces régions, l’insécurité est galopante. Les États ont du mal à prendre en charge les questions sécuritaires de leurs populations, car il s’agit de mettre un agent de sécurité derrière cinquante citoyens. Ce n’est pas une chose aisée. Les délinquants malgré leur âge n’avaient peur de rien.
Le chômage et la pauvreté sont deux choses voisines. L’une est la conséquence de l’autre. Leur distraction favorite est de se réveiller tard et prendre du- thé à longueur de journée. Le soir venu, les vols et agressions se multiplient. C’est le même constat dans les rues de Bamako au Mali, de Lomé au Togo , de Dakar au Sénégal etc.. Le chômage des jeunes est un casse-tête pour tous les États africains. On entend très souvent les populations crier leur ras-le-bol et indexer les pouvoirs publics face à l’insécurité dans laquelle elles se trouvent .Pour elles, c’est leur manque d’implication dans la lutte contre la délinquance qui serait en cause.
Les dernières causes non moins importantes sont les plus dangereuses car inavouées. En faite, les jeunes manifestent le désir de s’en prendre à des populations, à leurs biens sans raison. Ils ne sont pas dans le besoin. Ces jeunes nanties pour la plupart se retrouvent dans des gangs par simple plaisir. Ce sont les véritables délinquants. Ces adolescents sont difficilement appréhensibles.
Ces actes ignobles ont causé beaucoup de tort aux populations. Beaucoup de gens ont dû changer de quartier ou de ville pour vivre sereinement leur vie. Les populations vivaient dans un cauchemar du fait de la recrudescence des actes de délinquance dans les capitales africaines notamment .
Mais que doivent faire les États africains pour limiter les taux de prévalence de la délinquance des jeunes ?
Il s’agira d’éduquer les jeunes à la citoyenneté ; insérer la citoyenneté dans les programmes scolaire de l’élémentaire au collège. Malgré leurs potentialités économiques limitées, les pays africains doivent rendre le service militaire obligatoire chez les jeunes. La question du chômage est très complexe. Ce n’est pas l’État qui crée les emplois. C’est du ressort des entreprise privées nationales et étrangères ; le secteur privé. Les États doivent les accompagner par des subventions ; dans la délivrance des documents administratifs. A côté de ces solutions, les États doivent recrutement de plus d’agents volontaires de sécurité comme c’est le cas au- Sénégal où nous avons des gens chargés de la sécurité de proximité. Ajouter à cela , le Sénégal s’oriente vers le recrutement de volontaires de la gendarmerie . La sécurité des populations est très menacée du fait d’actes de vandalisme enregistrés un peu partout en Afrique. Les jeunes veulent donner les raisons pour lesquelles ils s’adonnent à la délinquance . Mais rien ne peut justifier la pratique de la délinquance.