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AFRIQUE : LE DEFI DE LA PARTICIPATION DES FEMMES AUX ECHEANCES ELECTORALES !

AFRIQUE : LE DEFI DE LA PARTICIPATION DES FEMMES AUX ECHEANCES ELECTORALES !

AFRIQUE : LE DEFI DE LA PARTICIPATION DES FEMMES AUX ECHEANCES ELECTORALES !

/ SOCIETE / Saturday, 22 January 2022 14:55

source photo: africacenter

Par Marieme Ba

 La dynamique mondiale se veut de voir plus d’élus femmes à des positions stratégiques de la vie politique. Cependant, l’Afrique n’a pas pu encore renverser la tendance machiste du système. Les femmes peinent toujours à pouvoir participer davantage aux différentes échéances électorales. Impossible dans ce contexte d’avoir plus de femmes politiques élus au suffrage universel.

La parité, ce principe qui plaide pour réduire les disparités, favoriser l’égalité. Dans le sens ou homme et femme soient représentés à part égale devant les institutions, cette approche a bien contribué  à la promotion des femmes. N’empêche, elles sont toujours confrontées aux réalités socioculturelles et religieuses pour se faire une place au-devant dans certains domaines déterminants du quotidien de leurs concitoyens. Comme l’avait prédit le sommet de Kigali, au Rwanda en 2019 : « La dynamique est favorable pour les femmes et en particulier pour les femmes africaines, mais le travail ne fait que commencer…. », estime la présidente Zewde.

Bien que le leadership et les compétences des femmes dans tout domaine ne soient plus à discuter, certains continuent à faire de la « résistance » pour empêcher leur promotion politique. Leur sens de la responsabilité, de l’organisation, de la méthode, de la rigueur n’ont cessé de faire preuve. L’alternance dans certains pays africains et les nouvelles chartes de démocratie, de droits de l’homme et d’égalité des chances entre homme et femme devraient régler ce problème de participation des femmes à des élections libres et transparentes. Les ateliers, panels, chartes et conventions ratifiés par beaucoup de pays africains qui répondent aux critères établis vont également dans le sens d’une telle orientation. Mais, hélas, cela n’a pas été salutaire du moment où l’évolution des femmes dans les partis et organisations souffre de liberté et de démocratie. Sachant que les leaders ne privilégient pas les seuls convictions, compétences et leadership pour les choix proposés aux différentes élections. Des femmes, fondatrices et leaders de partis ou d’organisations, se font encore minimisées.  Plus de femmes engagées et convaincues dans ce sens sont nécessaires pour atteindre une masse assez importante qui changera la donne en Afrique.

De braves dames ont frayé du chemin pour incarner un leadership salutaire ! Ellen Johnson Sirleaf du Liberia, première femme chef d’Etat, en 2006, parmi les 54 Etats africains ; Joyce Hilda Banda du Malawi, en 2012 ; Catherine Samba Panza de la République centrafricaine, en 2014 ; Sahle Work Zewde d’Ethiopie, en 2019 ; Samia Suluhu Hassan de la Tanzanie en 2021 ;  des dames de fer qui ont montré que c’était possible.  Des modèles de leaders féminins y’en a sur tous les niveaux, reste juste à suivre leur pas pour fructifier leurs labeurs et bousculer l’ordre établi.

Une formidable génération de jeunes femmes leaders,  visionnaires, cultivées, engagées, déterminées pour la cause féminine est prête à prendre le flambeau. Valoriser la femme sous tous ses aspects ; la protéger et l’autonomiser est un réel défi à relever pour elles. Enfin, arriver à pouvoir participer à toutes sortes d’élections et à faire valoir leur vision de gestion des Etats et politiques économiques. Même si beaucoup pensent que les peuples africains sont machistes. Et que ce ne sera pas demain la veille pour elles de présider à leur destinée ni même être à la tête d’institutions symboliques. Du fait que beaucoup d’hommes ne sont pas encore prêts à accepter d’être dirigés par la gente féminine. C’est gênant, voire inadmissible, pour la majorité d’entre eux.

Voilà la réalité africaine à laquelle  sont confrontées les valeureuses femmes leaders depuis les indépendances et l’avènement de la démocratie. Ainsi, elles ne pourront pas se faire de la place dans cette nouvelle architecture organisationnelle dominée par les hommes. Alors que l’histoire enseigne que les sociétés traditionnelles africaines étaient matriarcales. La femme d’antan était considérée, respectée et consultée avant la prise de chaque décision.  Du fait qu’elles étaient aussi considérées comme gardiennes de la tradition, des valeurs.

Ce qui incite certains à avancer la thèse selon laquelle le système actuel serait fait par les hommes et pour les hommes !

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